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« Si tu ne maigris pas, on t’enlève de l’antenne » : l’ex-chroniqueuse de « F1 à la Une » Anne-Laure Bonnet dénonce la misogynie chez TF1

Anne-Laure Bonnet
Anne-Laure Bonnet dénonce la misogynie de TF1. Crédits : Instagram.

Alors que l'affaire Pierre Ménès secoue le milieu du journalisme sportif, Anne-Laure Bonnet, ex-journaliste sportive de « F1 à la Une », choisit de parler. Invitée dans l'émission « C à vous » ce lundi, elle rapporte les propos misogynes qu'elle a dû endurer de la part de la direction de TF1.

Depuis quelques jours, une affaire fait la Une des médias : Pierre Ménès, célèbre chroniqueur sportif, est accusé d’atteintes et de harcèlement sur d’anciennes collègues. Des accusations qui font suite à la diffusion d’un documentaire réalisé par Marie Portolano, portant sur le se*isme dans le journalisme sportif.

« Niveau dé*olleté, tu m’as pas gâté aujourd’hui »

Dans ce documentaire diffusé par Canal +, plusieurs scènes n’apparaissent pas et notamment une interview de Pierre Ménès. La chaîne aurait donc tenté de protéger le chroniqueur, mais c’était sans compter sur les réseaux sociaux et leur capacité à retrouver certaines scènes. L’une d’entre elles, réapparue sur Twitter, fait scandale : on y voit Pierre Ménès embrassant de force Francesca Antoniotti sur le plateau de C8, en 2016.

Autre comportement décrié : cette fois où Pierre Ménès a soulevé la jupe de Marie Portolano sur le plateau de Canal Football Club, pour lui attraper le postérieur. Une scène à propos de laquelle le chroniqueur dit n’avoir aucun souvenir.

Dans un extrait du fameux documentaire coupé au montage, Pierre Ménès est interrogé par Marie Portolano à ce sujet, il ose même faire remarquer à son interlocutrice : « Je remarque qu’au niveau dé*olleté, tu m’as pas gâté aujourd’hui ». « Je ne suis pas là pour ça », lui rétorque la jeune femme. Tout comme Marie Portolano, d’autres journalistes sportives ne souhaitent plus « être là pour ça » et dénoncent les actes se*istes qu’elles ont endurés.

TF1 demande à Anne-Laure Bonnet de maigrir pour rester à l’antenne

A l’image de Clémentine Sarlat, l’une des premières à avoir pris la parole pour dénoncer ces faits, Anne-Laure Bonnet a également apporté son témoignage. Invitée sur le plateau de C à vous ce lundi 22 mars, l’ancienne chroniqueuse de F1 à la Une, sur TF1 rapporte des propos misogynes de la direction.

« À TF1, on m’avait dit : ‘Si tu ne maigris pas, on t’enlève de l’antenne’ »,

confie-t-elle.

Anne-Laure Bonnet avait alors tenté de se défendre en rappelant qu’elle parlait 5 langues, « ce n’est pas plus utile sur la Formule 1 ? » Visiblement, « non ». TF1 lui aurait fait comprendre qu’il valait mieux être « un peu plus jolie, plus souriante et plus sympa » que compétente. Des propos inacceptables pour la chroniqueuse sportive, qui a alors choisi de claquer la porte.

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