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Scandale chez Lidl : une salariée virée après avoir mangé un gâteau périmé

Lidl victime d’un malaise, une salariée mange un gâteau périmé et se fait licencier
Lidl victime d’un malaise, une salariée mange un gâteau périmé et se fait licencier - ©depositphotos

Victime d'un malaise, l’employée d’un Lidl en Belgique s’est permis de manger un gâteau périmé dans les réserves du magasin. La direction a qualifié les faits de vol. Du coup, elle s’est retrouvée licenciée pour faute grave. Voilà une situation qui a provoqué la colère de ses collègues et du syndicat.

Fondée en 1930, Lidl a toujours mis un point d’honneur à satisfaire sa clientèle. En effet, le géant allemand a su se renouveler dans un marché très concurrentiel. En ce sens, l’entreprise de distribution a tiré son épingle du jeu en s’imposant comme étant le leader du discount à travers toute l’Europe. Ce n’est donc pas une surprise si les pulls de Noël aux couleurs de l’enseigne étaient en rupture de stock en pleine période de fêtes de fin d’année.

Fort de son succès, le discounter allemand fait systématiquement un carton à chaque lancement d’un produit. Il n’hésite d’ailleurs pas à marcher sur les plates-bandes des autres leaders du marché pour marquer les esprits. C’est notamment le cas avec ses nouvelles chaises qui font de l’ombre à celles d’Ikea. L’objectif de l’entreprise reste le même depuis des années, celui de proposer à sa clientèle des articles de qualité à petit prix.

Oui, mais voilà, qu’en est-il des conditions de travail chez Lidl ? Les salariés qui contribuent indéniablement au succès de l’enseigne sont-ils bien traités ? Malheureusement, l’entreprise de distribution s’est récemment retrouvée au cœur d’une polémique. La direction du magasin de Jambes-Namur (Belgique) a en effet décidé de se séparer d’une employée. La raison ? Cette dernière aurait volé de la nourriture dans les réserves. Du coup, elle a été licenciée pour faute grave.

Lidl Image d'illustration
Image d’illustration – ©depositphotos

Ses collègues et le syndicat en colère

Selon les informations relayées par Midi Libre, l’employée aurait consommé un biscuit périmé. Elle aurait pris cette décision après un malaise dans les réserves du supermarché. Tout laisse à penser que la direction du magasin n’aurait pas tenu compte des circonstances. En effet, les responsables du Lidl ont tout simplement licencié la salariée. Ils considèrent qu’elle aurait commis un vol en mangeant le fameux gâteau.

Inévitablement, cette décision qualifiée d’arbitraire a provoqué la colère des employés du magasin et du syndicat. « La direction applique une procédure qui stipule que quand on vole, on est sanctionné par une faute grave. À notre sens, ici, ce n’est pas un vol. Cette dame a fait un malaise et devait prendre rapidement un élément sucré. Pour nous, la sanction qui a été décidée par la direction est inacceptable », a déclaré Thomas Lesire, secrétaire permanent Setca Commerce, au micro de la RTBF, cité par Capital.

Il s’agit apparemment d’une décision radicale compte tenu des faits qui ont contraint la travailleuse à manger ce biscuit périmé. D’ailleurs, elle a fourni un certificat médical à la direction. Seulement, ils se sont montrés intransigeants et ses 19 ans d’ancienneté n’a visiblement pas pesé sur la balance.

Un accord trouvé entre l’employée et la direction du Lidl

Ce licenciement considéré comme abusif a conduit le syndicat à organiser une manifestation devant le magasin, le 4 avril 2022. Selon le Setca, ce blocage pourrait permettre de relancer les négociations avec la direction du supermarché. A l’évidence, leur initiative a eu l’effet escompté, car un accord a été trouvé entre la travailleuse et ses patrons. A Julien Wathieu, porte-parole de Lidl en Belgique de déclarer au micro de La Libre :

« Les discussions ont pu aboutir à un accord qui satisfait toutes les parties. Cependant, la teneur exacte de notre accord ne sera pas communiquée dans un souci de confidentialité »

Selon les informations rapportées par les sources syndicales interrogées par RTBF, la réintégration de l’employée ne serait pas d’actualité. En revanche, la direction aurait accepté de retirer le motif de « faute grave ». En ce sens, la victime de malaise pourra percevoir ses indemnités chômage.