Société

« Il faut augmenter le prix de l’essence » : la proposition de Sandrine Rousseau face à la flambée des tarifs de carburant

Sandrine-ROUSSEAU
©BFMTV

Faut-il augmenter le prix de l’essence ? Bon nombre de Français répondront par la négative. Pourtant, Sandrine Rousseau a un avis bien tranché concernant cette hausse sans précédent. L’ex-candidate à la primaire écologiste propose en effet un plan d’investissement massif afin de diminuer la dépendance accrue aux carburants fossiles.

Dans toutes les stations-service de l’Hexagone, le prix de l’essence ne cesse de grimper. Cette augmentation concerne l’ensemble des catégories de carburants. Selon Le Parisien, les prix à la pompe du SP95 et SP98 sont entre 1,86 et 1,99 euro à Paris. Il faut dire que les tarifs sont revenus à leur niveau d’avant la pandémie.

Face à cette flambée des prix de l’énergie, le gouvernement Castex a mis en place une aide financière à la consommation du carburant. Comme le rapporte BFMTV, il s’agit d’un chèque énergie de 100 euros pour soutenir les familles les plus modestes.

De son côté, Yannick Jadot a proposé un chèque carburant de 400 euros. Cette aide financière concerne plus de 5 millions de foyers les moins aisés en France. Quant à Sandrine Rousseau, elle a présenté un plan diamétralement opposé à celui du gouvernement et du vainqueur de la primaire écologiste.

Sandrine Rousseau défend une augmentation des tarifs

Nul doute que cette flambée des prix de l’énergie pèse sur le pouvoir d’achat des Français. Cependant, l’économiste a pointé du doigt cette dépendance accrue aux carburants fossiles. Ainsi, il est primordial d’adopter une autre stratégie dans le contexte d’urgence climatique. En effet, la solution au réchauffement global prime sur tout le reste selon l’avis de l’universitaire.

Invitée sur le plateau de BFMTV, l’ancienne porte-parole du parti Europe Écologie-Les Verts (EELV) a expliqué que l’augmentation du prix de l’essence est nécessaire pour atténuer cette dépendance.

« Aujourd’hui, il faut un plan d’investissement massif en 5 ans pour pouvoir se passer de l’essence. On subit la hausse sans jamais avoir pris de mesure pour diminuer notre dépendance. (…). Et oui, ça passe par le fait d’augmenter le prix de l’essence. (…) les Français auront finalement moins de pression sur leurs revenus qu’au début »

Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que l’enseignante-chercheuse en sciences économiques a dévoilé sa stratégie dans ce contexte d’urgence climatique. Lors du dernier débat entre les candidats à la primaire écologiste, elle avait en effet expliqué son plan face Yannick Jadot.

« Oui il faut que l’essence augmente entre 6 et 10 centimes le litre sur une année, et pendant les cinq années du mandat (…) c’est un danger sur l’humanité complète »

Les groupes industriels énergétiques dans sa ligne de mire

Toujours sur le plateau de BFMTV, Sandrine Rousseau a tenu à rassurer les Français qui s’inquiètent de cette mesure. En effet, elle souhaite accompagner les foyers les plus modestes dans cette transition. D’après ses propos, l’EELV prévoit mettre en place un revenu d’existence, une politique de «démobilité » et un processus de changement de voiture.

La femme politique se tourne vers les groupes industriels énergétiques pour trouver la source de financement pour ces politiques d’accompagnement. Devenue une alliée d’Yannick Jadot, elle a soutenu la proposition du vainqueur de la primaire écologiste sur le chèque énergie de 400 euros.

Du coup, elle a déclaré qu’il faut mettre la pression sur les entreprises. La raison ? Total ou encore Engie réalisent des profits astronomiques. En ce sens, elles devraient participer financièrement à l’effort de transition.

La réduction du temps de travail

Qualifiée de « harpie » par Valeurs Actuelles comme le rappelle le site Acrimed, Sandrine Rousseau n’a jamais fait l’unanimité dans le monde politique et médiatique. Malgré son élimination au second tour de la primaire écologiste, elle reste toujours dans les parages. L’économiste continue d’expliquer ses points de vue notamment au sujet de la flambée des prix de l’énergie ou encore le récent discours d’Emmanuel Macron.

Lors de la présentation du plan d’investissement « France 2030 », le président de la République avait déclaré que ses concitoyens travaillent trop peu par rapport à ses voisins européens. De son côté, Sandrine Rousseau prône la réduction du temps de travail. En réalité, tout dépend de l’indicateur choisi.