Julian venait tout juste d’accepter un poste d’entraîneur de football dans les écoles de Manchester. Un job de rêve pour le jeune homme passionné de foot. Mais tout s’écroule lorsqu’il apprend qu’il est atteint d’une pathologie incurable. Nous sommes en 2016 et la vie de l’Anglais bascule.
Julian apprend qu’il n’en a plus que pour quelques mois
Une tumeur cérébrale lui est décelée et les médecins sont formels : Julian n’a plus que six mois à vivre tout au plus. A l’annonce de cette terrible nouvelle, le Britannique est contraint d’abandonner son travail. « En une semaine, tout a changé. J’ai toujours été en forme et en bonne santé. J’ai joué au football toute ma vie et je n’ai jamais fumé. Je bois rarement », confie-t-il au Mirror.
« On venait de me proposer un très bon travail, c’était un vrai changement de carrière. J’adore les enfants. Vous pouvez changer la vie des enfants grâce à l’encadrement et les empêcher de s’engager sur la mauvaise voie », ajoute-t-il.
C’est donc avec une peine immense que Julian a refusé son travail pour se concentrer sur les derniers instants de sa vie. « Quand on vous dit que vous avez six à douze mois pour aimer, vous ne pensez pas à une carrière, vous ne pensez pas à l’avenir, vous pensez au moment présent », rapporte-t-il.
Julian n’arrive plus à payer son loyer
Julian Fiano a immédiatement entamé un cycle de chimiothérapie, ce qui l’a obligé à demander des prestations sociales pour pouvoir vivre. « J’ai gagné de l’argent toute ma vie. Tout à coup, je comptais sur les avantages sociaux, raconte Julian. Je sais que j’ai contribué au système au fil des ans, mais je me sentais mal. C’était bizarre. Je me sentais mal à l’aise. »
L’importante perte de revenus subie par Julian est devenue rapidement problématique. A cette époque, il ne parvenait plus à faire face à son loyer et risquait l’expulsion. « Sans emploi, le loyer a rapidement commencé à s’accumuler et il y avait une réelle chance que je sois expulsé et que je finisse par dormir dans la voiture avec mon chien », se souvient Julian avec émotion.
« L’argent n’est pas une chose dont toute personne atteinte d’un cancer devrait s’inquiéter »
Heureusement, le jeune homme a pu compter sur l’aide d’une association : le Macmillan Cancer Support. Les membres de cette organisation l’ont aidé à améliorer sa situation financière.
Si Julian s’exprime aujourd’hui dans la presse, c’est parce que contre toute attente il vit toujours. Mais sans l’aide de l’association, « il n’est pas sûr que je serai encore parmi nous », souligne le jeune homme avant d’ajouter : « L’argent n’est pas une chose dont toute personne atteinte d’un cancer devrait s’inquiéter, qu’elle ait un diagnostic de stade 1 ou de stade terminal. Il faut d’abord et avant tout pouvoir se concentrer sur sa santé ».
Aujourd’hui, Julian Fiano profite de chaque instant, car il sait que tout peut s’arrêter à tout moment. « Je ne suis pas naïf quant au fait que le cancer pourrait me couper la vie à tout moment, mais la vie est imprévisible, alors je vis tout simplement normalement ».
« Je ne m’attendais pas à être en vie à ce stade et tant que je me réveille en bonne forme physique, je suis heureux », conclut-il tout en rapportant apprécier le chant des oiseaux le matin et sa tasse de café.