Réélu pour un second mandat à la tête du pays le 24 avril dernier, Emmanuel Macron est une fois de plus confronté à une multitude de problèmes. Après un quinquennat jonché de crises majeures, le locataire de l’Élysée va devoir gérer l’impact du conflit russo-ukrainien en France. A cela s’ajoute la pandémie, qui est loin d’être maîtrisée. En ce sens, les Français constatent avec inquiétude la dégradation de leur pouvoir d’achat. Face à l’inflation et à la hausse des prix, le chef de l’État multiplie ainsi les coups de pouce financiers. C’est notamment le cas de la prime Macron.
Ce dispositif aussi appelé PEPA (Prime Exceptionnelle de Pouvoir d’Achat) est une aide versée par les entreprises à leurs salariés. Le président de la République l’avait mis en place en 2018 pour répondre au mouvement des Gilets jaunes. En pleine crise du Covid-19, ce coup de pouce était censé récompenser ceux qui avaient contribué à la continuité des activités économiques. A l’époque, la prime Macron ne pouvait pas dépasser les 1 000 euros. Cependant, celle-ci va être triplée et pérennisée à partir de cette année.
Prime Macron 2022, voici les conditions à remplir pour l’obtenir
Les législatives auront lieu les 12 et 19 juin prochain. Plus de 48 millions d’électeurs inscrits seront donc appelés à élire leurs représentants. Le parti présidentiel Ensemble ! espère obtenir la majorité à l’Assemblée nationale. De cette manière, le fameux projet de loi sur le pouvoir d’achat pourra être promulgué. Celui-ci comporte plusieurs mesures à l’instar du bouclier tarifaire, du chèque alimentation ou encore de la prime Macron.
Sans surprise, la Première ministre Elisabeth Borne et son équipe vantent les bénéfices de la PEPA. Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, et Olivia Grégoire, porte-parole du gouvernement ont notamment assuré que cette aide allait triplée. De 1 000 euros, le plafond de la prime passera donc à 3 000 euros. Bien sûr, il faudra que les députés de la majorité présidentielle remportent les élections législatives.
La promulgation du projet de loi sur le pouvoir d’achat pourrait avoir lieu après le Conseil des ministres du 29 juin prochain. Dans ce cas, la prime Macron 2022 sera versée à tous les salariés qui touchent moins de 3 fois le SMIC (sur les 12 mois précédant le versement). A titre d’information, cette aide bénéficie d’une exonération d’impôts sur le revenu, de cotisations sociales et patronales.
Les avantages fiscaux pourraient séduire les employeurs. De cette manière, le chef d’État pourra tenir sa promesse de campagne. Dans les entreprises qui disposent de moins de 50 salariés et qui ont signé un accord d’intéressement, la PEPA pourrait atteindre les 6 000 euros net d’impôt. Les travailleurs de la deuxième ligne peuvent aussi y prétendre, rapporte le site Linternaute.
Les syndicats n’en veulent pas
Cette année, les apprentis, les intérimaires ou encore les agents publics peuvent bénéficier de cette aide exceptionnelle. Cependant, force est de souligner qu’il ne s’agit pas d’une prime d’État, mais bel et bien d’une prime d’entreprise. En ce sens, tout dépend du bon vouloir des employeurs. Ce dispositif est en effet facultatif et volontaire. Pour les syndicats comme la CGT (Confédération Générale du Travail), celui-ci est loin d’être une solution pérenne. Au secrétaire général de l’organisation, Philippe Martinez de déclarer au micro du Parisien :
« Les primes mettent du beurre dans les épinards, mais elles sont bien souvent dépensées tout de suite. Or l’année fait douze mois ! La meilleure façon, c’est d’augmenter les salaires »