Après l’équipement de terrain urbain (ETU) et le Parifex Nano, qui a récemment obtenu son homologation, le gouvernement a encore resserré la vis en matière de contrôles routiers. Il faut dire que l’excès de vitesse est toujours bien présente sur nos routes. La pollution sonore n’est pas en reste pour autant. Celle-ci continue de pourrir la vie quotidienne des Français, a confié un policier adjoint à la sécurité au micro du Parisien. C’est la raison pour laquelle le radar anti-bruit a fait son apparition.
Trois fabricants sont en concurrence dans le cadre d’une expérimentation nationale. Celle-ci a commencé depuis juin 2021 et elle est menée avec le ministère de la Transition écologique. Les radars anti-bruit ont ainsi été mis en place au bord des routes. Ces phases d’essais résultent de l’article 92 de la LOM (Loi d’orientation des mobilités). Après la période de rodage, un déploiement général pourrait avoir lieu, si bien sûr, le gouvernement obtient une homologation définitive.
De nouveaux radars pour contrôler les véhicules trop bruyants
Chaque été, les motards mènent la vie dure aux habitants de Saint-Forget dans les Yvelines. La raison ? Les adeptes de roues affectionnent particulièrement la route des 17 virages qui traverse cette zone rurale. En ce sens, les riverains vivent un calvaire pendant la période estivale. C’est la raison pour laquelle des radars anti-bruit ont fait leur apparition dans la vallée de Chevreuse en région parisienne.
Outre cette route qui fait partie des plus sinueuses d’Ile-de-France, les nouveaux dispositifs ont déjà été testés dans d’autres sites sujets à la pollution sonore. C’est le cas notamment de Lyon et de Toulouse. Bien que le gouvernement entretienne le mystère sur les fabricants qui ont répondu à l’appel d’offres, les radars anti-bruit se composent souvent de caméras et de micros.
A titre d’information, le niveau maximum fixé par les normes est de 90dB. Le radar anti-bruit est étalonné sur ce seuil, du moins dans un premier temps. Celui-ci correspond notamment à quatre fois le bruit d’un poids lourd ce qui est susceptible de gêner les usagers de la route et les riverains. D’ailleurs, l’OMS a partagé ses inquiétudes sur les impacts sanitaires du bruit qui est classé second facteur environnemental derrière la pollution atmosphérique.
Bientôt la verbalisation automatique
Durant la phase de rodage, il n’y aura pas d’amende. En revanche, si le gouvernement obtient l’homologation définitive, la situation va évoluer. La verbalisation automatique va en effet commencer au printemps 2023. Les forces de l’ordre rappellent qu’elles ont des sonomètres à disposition. Les radars anti-bruit vont les aider à identifier les véhicules, souvent des deux-roues motorisés qui dépassent le seuil de 90 dB.
Tout porte à croire que les amendes vont s’enchaîner car les 120 à 130 dB sont facilement atteints par les motards qui circulent dans les zones sinueuses à l’instar de la vallée de Chevreuse. C’est en tout cas ce que certains maires affirment. Pourtant, ces valeurs correspondent à un décollage d’avion de ligne. En ce sens, les radars anti-bruit sont nécessaires dans ces localités où les habitants espèrent retrouver leur tranquillité.