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Société

Le resto-basket, un phénomène qui prend de l’ampleur depuis la réouverture des terrasses en Belgique

La grivèlerie
A Tournai, en Belgique, plusieurs restaurateurs dénoncent une grivèlerie en expansion. Image d'illustration.

À Tournai, en Belgique, plusieurs restaurateurs sont confrontés à un phénomène difficile à gérer : après avoir consommé en terrasse, les clients partent sans payer l'addition. Une situation à laquelle ils doivent faire face alors que leurs cafés et restaurants viennent de réouvrir après presque sept mois de fermetures.

Alors qu’en France, les restaurateurs s’apprêtent à réouvrir leurs terrasses ce mercredi 19 mai, seront-ils confrontés au même phénomène dénoncé par leurs confrères belges ? Comme le rapporte RTBf.be, certains clients profitent du service en terrasse pour prendre la poudre d’escampette avant d’avoir payé ce qu’ils doivent.

Quels types de clients partent sans régler l’addition ?

Les profils de ces clients peu scrupuleux sont divers. Il peut s’agir de jeunes comme de familles, précise Nord Eclair. Les techniques pour partir sans payer après avoir consommé en terrasse sont bien rodées. Dans le cas d’un couple par exemple, l’homme se rend aux toilettes pendant que la femme attend dehors. Monsieur rejoint ensuite sa compagne le plus naturellement du monde, laissant ainsi penser que l’addition a déjà été réglée. Lorsque le serveur se rend compte de la supercherie, il est déjà trop tard.

En effet, le personnel des bars et restaurants belges est débordé. Après de longs mois de fermeture liée à la pandémie, les Belges prennent d’assaut les terrasses. Même lorsque le temps ne s’y prête pas, les clients sont tout de même au rendez-vous pour boire un verre à l’extérieur. Samedi 8 mai, malgré une météo capricieuse, l’effervescence était de mise dans plusieurs établissements. Ces derniers ne sont pas encore autorisés à accueillir leur clientèle en intérieur, c’est pourquoi il est si difficile de lutter contre la grivèlerie.

Le comptoir 17 à Tournai
Le comptoir 17, à Tournai, dénonce le comportement de certains clients qui partent sans payer. Crédits : Facebook Comptoir 17.

Les restaurateurs contraints de s’organiser contre la grivèlerie

Le phénomène, en pleine expansion depuis la réouverture des terrasses belges, n’est pas sans conséquence. Les patrons du « Comptoir 17 » et du « Beffroi », comme celui du « Tiffany’s » à Tournai, évoquent une perte de 5 à 10 % de leur chiffre d’affaires.

Pour faire face à ce fléau, les professionnels de la restauration sont contraints de s’organiser. Certains serveurs demandent désormais à leurs clients de régler leur addition avant d’être servis.

Un phénomène en pleine expansion, mais pas nouveau

Le phénomène n’est toutefois pas nouveau. En juin 2019, une enquête menée par le Syndicat National des indépendants (SNI) révélait que 51 % des établissements sondés avaient été confrontés à ce délit cette même année. Un chiffre en augmentation de 33 % par rapport à un sondage similaire datant de 2014.

Les chiffres de la police belge attestaient également de cette situation, puisqu’en 2017 déjà, 567 cas avaient été recensés, contre 471 en 2014. Des statistiques en dessous de la réalité, puisque seuls 16 % des cas de grivèlerie seraient déclarés, précisait DHNET.be.

Au sujet de l'auteur : Cécile

Après une licence d'histoire de l'art, je me suis orientée vers le journalisme et la rédaction Web. J'ai à cœur de transmettre aux lecteurs une information claire et vérifiée, quel que soit le sujet traité.

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