Suite au déconfinement progressif et après plusieurs mois sans se voir, il serait très tentant de se faire des bisous ou se serrer dans les bras pour célébrer les retrouvailles. Pourtant, ce n’est pas une bonne idée selon L’épidémiologiste Pierre Van Damme et l’infectiologue Yves Van Laethem
Propagation du virus difficile à suivre
Respectivement épidémiologiste à l’Université d’Antwerpen et infectiologue au CHU Saint-Pierre de Bruxelles, les deux docteurs étaient les invités de l’émission de RTL TVI « C’est pas tous les jours dimanche ». Et ce 7 juin, Pierre Van Damme et Yves Van Laethem ont expliqué qu’il vaut mieux éviter les embrassades.
Selon l’épidémiologiste, il faut garder à l’esprit que l’assouplissement de la distanciation ne signifie pas que le coronavirus a disparu. Au contraire, « les chiffres des deux derniers jours montrent que le virus est parmi nous. Ce virus continue de chercher des personnes « naïves » », a souligné Pierre Van Damme. (Comprendre : qui n’ont pas encore rencontré le virus sur le plan immunitaire). Recevoir chez soi plusieurs personnes, c’est de facto un risque de contamination plus élevé.
« D’une part, on n’est pas contre le fait que les gens puissent de plus en plus se rencontrer et avoir des contacts sociaux. D’autre part si on commence à cajoler 10 personnes différentes si on est une famille de 4 personnes, ça fait 40 personnes par semaine. D’un point de vue dépistage, ça devient beaucoup plus difficile à suivre », a par ailleurs précisé M. Van Damme.
Câlins possibles, mais à éviter
Et Yves Van Laethem soutient les déclarations de son confrère, même s’il nuance le raisonnement. Ainsi, l’infectiologue n’est pas hermétique à l’idée de se montrer proche, à condition d’être absolument sûr que les dix hôtes sont sains. Or, c’est techniquement impossible.
« On peut partager un repas avec eux, être proche (…) Je ne suis pas certain qu’on puisse vraiment cajoler les gens. Je ne serai pas proche de n’importe quelle personne des 10, si je ne sais pas comment elle a mené sa vie les dernières semaines. Dans certaines circonstances, surtout si nous sommes à risques, on prend des précautions comme la distance », a-t-il expliqué.
L’homme de santé rappelle et conclu que garder une distance de sécurité .