Santé

Covid-19 : Didier Raoult change d’avis et redoute désormais une « deuxième vague »

Pr Didier Raoult admet menace deuxième vague coronavirus
Capture YouTube / IHU Méditerranée-Infection

Ce mercredi 17 juin, le célèbre professeur marseillais est revenu sur ses précédentes estimations et met en garde concernant une possible « deuxième vague » de l’épidémie de covid-19 en France.

La sortie de confinement se poursuit en Europe, d’autant plus que les statistiques montrent un recul de l’épidémie du coronavirus. Toutefois, les experts exhortent les populations à rester très prudent, car un relâchement généralisé entraînerait inexorablement une deuxième vague. Et contre toute attente ce mercredi 17 juin, c’est le Pr Didier Raoult qui a renouvelé cette mise en garde.

En effet, dans une vidéo publiée sur la chaîne YouTube de l’IHU Méditerranée Infection, l’infectiologue marseillais s’est finalement rallié à la majorité de ses confrères. Comme eux, il soutient désormais qu’une « deuxième vague » est probable d’ici l’hiver prochain.

Dider Raoult fait marche arrière

Pour rappel, Didier Raoult avait écarté la possibilité d’un nouveau pic de contaminations au coronavirus. « On voit que cet épisode est en train de se résoudre et qu’il n’y a nulle part de deuxième vague ou de dos de chameau », a-t-il tweeté à la fin mai. Et voilà qu’il se rétracte trois semaines plus tard !

Ainsi, d’après le célèbre professeur de microbiologie, ce risque de contamination massive future est dû à l’existence de « porteurs chroniques » continuant de répandre indéfiniment le virus. Et selon La Provence, l’inquiétude de Didier Raoult concerne surtout l’épidémie en Nouvelle-Zélande. Selon le professeur, l’Hexagone doit y surveiller de près l’évolution du coronavirus, car les climats néo-zélandais et français sont similaires.  

« Le pays est dans l’hémisphère sud, il a des conditions climatiques proches de celles de la France. S’il y a une épidémie en Nouvelle-Zélande, cet été, on peut redouter qu’il y ait le même type d’épidémie l’hiver prochain en France. C’est le cas pour la plupart des infections respiratoires ».

Pr Didier Raoult, directeur de l’IHU Méditerranée Infection

Limiter les impacts de cette deuxième pandémie

Les médecins semblent donc d’accord concernant la menace d’une deuxième vague d’épidémie. Pour autant, ils restent convaincus que nous sommes aujourd’hui capables d’en limiter les impacts. D’ailleurs, il n’y a pas de recette miracle.

Il suffit d’appliquer minutieusement les précautions sanitaires :

  • Limiter au maximum les sorties et les contacts avec l’extérieur pour les sujets fragiles, notamment personnes âgées et ayant des problèmes de santé
  • Pratiquer les gestes barrières (se désinfecter les mains, tousser dans le pli du coude, ne pas se toucher la bouche, les yeux, le nez)
  • Porter un masque facial lorsqu’on se déplace hors du domicile
  • Respecter toutes les restrictions imposées
  • Poursuivre la distanciation sociale (se tenir à 1 mètre au moins des autres personnes)
  • Continuer le confinement des lieux recevant du public (écoles, commerces, etc.)

Les experts recommandent également de déployer un système de dépistage efficace à grande échelle. Cela permettrait de mieux connaître l’évolution de la maladie. Sans ces précautions, la deuxième vague risque d’être plus violente et donc, plus meurtrière que la précédente.