Pendant trois ans, une jeune femme de 31 ans a escroqué la Caisse d’Allocations Familiales de la Manche, à hauteur de 40 000 euros. Le tribunal correctionnel de Coutances vient de la condamner à 500 euros d’amende avec sursis.
Pour obtenir des aides auxquelles elle n’avait pas le droit, la jeune mère s’est fait passer pour célibataire alors qu’elle était en couple. Ce sont finalement ses publications sur les réseaux sociaux qui ont mené à sa condamnation, en permettant aux inspecteurs de découvrir sa véritable situation.
La mère, qui vivait à une autre adresse que celle déclarée à la CAF, était bien en concubinage.
Elle se déclare mère célibataire pour obtenir des prestations sociales de la CAF
En se déclarant comme mère célibataire auprès de la Caisse d’Allocations Familiales de la Manche, la jeune femme percevait des prestations sociales. Celle-ci déclarait également vivre à une adresse qui en réalité, n’était pas la sienne.
Entre décembre 2015 et août 2018, son stratagème lui a permis d’encaisser 40 000 euros d’aides de la CAF,
rapporte La Manche Libre.
Malgré une situation avérée de concubinage, la jeune femme s’était déclarée comme vivant seule avec son enfant. Elle ne s’est pas méfiée des réseaux sociaux, sur lesquels elle publiait régulièrement des photos de sa vraie situation familiale.
Les inspecteurs du fisc, habitués à ce genre de contrôle sur le Net, se sont aperçus de la fraude. En réalité, la jeune mère vivait en couple, à une autre adresse que celle déclarée à la CAF.
Le tribunal correctionnel de Coutances (Manche) l’a condamnée à 500 euros d’amende avec sursis.
Les Caisses d’Allocations Familiales et le fisc misent sur les réseaux sociaux pour démasquer les fraudeurs
Les fraudeurs aux aides sociales sont désormais démasqués grâce à l’intelligence artificielle et aux réseaux sociaux. En effet, ce n’est pas la première fois que des allocataires percevant indûment des prestations sociales sont identifiés grâce à internet.
Fin 2019, une mère ayant elle aussi affirmé être célibataire entre 2014 et 2018 s’est trahie sur les réseaux sociaux en s’affichant avec son compagnon. Elle a perçu 25 000 euros d’aides sociales, avant d’être condamnée à 1500 euros d’amende avec sursis.
Pour lutter contre ce type de fraudeurs aux allocations, le fisc mise de plus en plus sur l’exploitation des réseaux sociaux. Les logiciels employés par l’administration fiscale détectent les fraudeurs en effectuant des vérifications sur Facebook, Instagram, Twitter, mais aussi sur eBay ou Le Bon Coin.
Ce système, croisé avec d’autres bases de données pouvant mettre en lumière des irrégularités dans les déclarations de revenus, a permis de recouvrir près de 785 millions d’euros supplémentaires, en 2019.