Le journaliste qui s’apprête à céder sa place au JT n’a pas la langue dans sa poche. Il le prouve une fois de plus en dénonçant les mesures adoptées par le gouvernement français et celles en vigueur à Monaco.
Les Français vont dîner dans les restaurants de Monaco
Jean-Pierre Pernaut pointe ainsi du doigt la Principauté. A Monaco, les règles françaises ne s’appliquent pas, car le confinement n’est pas en vigueur. Seul un couvre-feu a été instauré, mais avec une dérogation accordée aux « clients des restaurants ». Cette situation attire les Français frontaliers, qui en profitent pour dîner dans les restaurants de Monaco avant de rentrer en France.
« Là-bas, apparemment, il n’y a pas de Covid dans les restaurants et les commerces, qui sont ouverts. Ils n’ont jamais eu autant de clients venus de chez nous »,
dénonce Jean-Pierre Pernaut.
Ce paradoxe « frise le ridicule », souligne le présentateur dans son JT.
Monaco fait office d’eldorado pour les frontaliers en quête de déconfinement
La Principauté de Monaco est en effet prisée par les Français frontaliers, en quête de plus de liberté.
« Je me serais assis dans n’importe quel restaurant pour avoir ce petit moment. Ce n’est pas des vacances, mais ça y ressemble. On récupère un peu de liberté », rapporte ainsi un Niçois de 28 ans à Libération. Comme de nombreux Français résidants à proximité de Monaco, le jeune homme vient y passer du bon temps.
« Ce n’est pas bien, mais bon… », reconnaît un autre Français interrogé par LCI. « Le fait de se voir, d’avoir des interactions sociales, c’est quand même bien sympa après avoir passé le week-end enfermé », rapporte un compatriote qui travaille sur Le Rocher la journée.
Une question se pose : ces Français se baladant à Monaco pour échapper au confinement habitent-ils à moins d’un kilomètre de la Principauté ? « J’ai fait une dérogation parce que j’avais un rendez-vous médical, j’en ai profité pour rester manger », souligne l’un des frontaliers interrogés.
Une situation qui réjouit les commerçants monégasques : « Globalement aujourd’hui, on a eu beaucoup de chance que notre gouvernement ait pris les bonnes décisions, n’ait pas suivi ce qui s’est passé en France et ne nous ait pas accablés avec une fermeture », fait savoir sur Monaco Info Nicolas Matile-Narmino, président de l’Union des Commerçants et Artisans de Monaco.