Avez-vous déjà eu froid dans certaines pièces de la maison, même si le thermostat affiche 20°C ? Ce n’est pas forcément que la température est fausse. Notre corps échange de l’énergie non seulement avec l’air, mais aussi avec toutes les surfaces qui l’entourent. Par exemple avec les murs, le plafond, le sol et les fenêtres.
Pour cette raison, même si la température de l’air est de 20°C, mais que le sol ou le plafond ont une température plus basse, alors vous percevez surement un mauvais confort thermique, selon le Washington Post. En effet, de nombreux facteurs doivent entrer en ligne de compte. Explications.
Qu’est-ce que le confort thermique ?
La maison est un refuge, un abri, le lieu où l’on veut se sentir bien et pour cela il faut toutes les conditions environnementales qui en font un lieu accueillant d’un point de vue thermique, donc ni trop chaud ni trop froid. Dans ce cas, nous parlons de confort thermique, c’est-à-dire la création d’un microclimat équilibré et idéal pour un état de bien-être.
En effet, le confort thermique peut être défini comme une sensation de bien-être physique et mental. Un état de satisfaction avec l’environnement qui nous entoure et qui coïncide avec l’état dans lequel nous ne ressentons ni chaud ni froid.
En d’autres termes, lorsque nous sommes dans une pièce, que ce soit une maison, un bureau ou autre chose, nous voulons tous nous sentir bien, c’est-à-dire percevoir la bonne température .
N’accusez pas votre thermostat !
Vous avez probablement déjà vécu des moments où vous n’êtes pas d’accord avec le chiffre de votre thermostat ? Vous estimez qu’il n’est pas en cohésion avec ce que ressent votre corps ? Il fait 20°C et vous ressentez le besoin d’enfiler des chaussettes et un jogging chaud ? Non ce n’est pas nécessairement que votre thermostat ment ! C’est simplement votre confort thermique qui vous joue des tours.
Selon Shichao Liu, professeur adjoint d’ingénierie au Worcester Polytechnic Institute qui étudie l’interaction entre les bâtiments et leurs occupants, contrairement à une lecture sur un thermostat, le confort thermique est subjectif. « C’est l’interprétation et la perception de notre environnement », explique le professeur lors de son entretien avec le Washington Post.
Quels facteurs influencent le confort thermique ?
Voyons maintenant quels sont les éléments à prendre en considération pour créer une ambiance agréable d’un point de vue thermique :
- Températures de surface moyennes : c’est-à-dire les températures des surfaces des murs qui entourent la pièce. Celles-ci peuvent être évaluées en fonction de la température extérieure mais également en fonction de la qualité des équipements présents et de leurs performances d’isolation thermique.
- Température de l’air : c’est-à-dire la température qui peut être mesurée à l’intérieur d’une pièce, généralement avec un thermostat autour de 20°C.
- Humidité relative de l’air : l’humidité influence beaucoup notre bien-être physique. Le taux d’humidité ne doit pas être trop haut, sinon nous aurions trop chaud et transpirerions… Ni trop bas, car dans ce cas il pourrait donner lieu à une sensation de sécheresse des voies respiratoires et augmenterait le déplacement des poussières. Une humidité de l’air trop haute entrave la transpiration, et donc l’échange de chaleur entre notre corps et l’environnement, crée une situation de grand inconfort. Plus la température est élevée, plus l’air peut contenir d’humidité. Si à, avec un thermostat de 20°C une condition d’inconfort se crée avec une humidité relative de 80%, à 25°C une humidité relative de 58% suffit pour avoir le même effet, et à 30°C seulement 45%.
- La vitesse de l’air : Lorsque l’on se trouve à l’intérieur d’une pièce, un courant d’air froid peut être très gênant. Pour cela, les murs et tous les appareils doivent avoir une étanchéité maximale. Autant dire qu’un courant d’air est l’ennemi numéro 1 du confort thermique !
- Les couleurs de votre intérieur
L’impact des couleurs
Oui cela vous semblera plutôt bizarre mais c’est un fait. Selon le Washington Post, « un domaine de recherche en évolution dans le monde du confort thermique montre que la couleur d’une pièce ou d’un objet peut influencer la façon dont nous ressentons sa température »
Un concept, affirme que les couleurs froides peuvent amener les gens à percevoir des températures plus fraîches, et que les tons plus chauds comme le jaune ou le rouge peuvent conduire à une perception plus chaude.
Les couleurs froides
- Un dégradé de bleus
- Un dégradé de verts
- Du bleu-vert au bleu-violet
- Du vert-jaune au vert-bleu
Les couleurs chaudes
- Du jaune au rouge par l’orange. Le jaune étant intrinsèquement lumineux, les couleurs chaudes ont tendance à l’être. On associe aussi de préférence l’idée de chaleur avec celle de luminosité. Les couleurs trop sombres, même rouges, seront moins perçus comme chaudes.
- Beige crème.
Les couleurs neutres comme le blanc et le gris peuvent aussi tendre à être plus chaudes ou plus froides selon leurs tons nuancés.
Qu’une pièce soit aménagée dans une couleur froide ou chaude n’est pas la seule considération. Un autre élément à explorer est la lumière ou l’obscurité relative de la teinte. En effet, dans une pièce plus sombre, par exemple, « vous avez ce sentiment de confort thermique parce que vous avez l’impression d’être dans un espace plus petit . », lit-on dans les colonnes du Washington Post.