Wang Shangkun ne possède plus qu’un seul rein. Il se trouve alité et sa santé est très fragile, d’après le quotidien China Daily. En 2011, l’adolescent tout juste majeur fait appel à une agence clandestine de transplantation d’organes. Il affirme être décidé à se séparer d’un rein contre de l’argent.
L’adolescent ne perçoit que 2 800 euros sur les 19 000 euros promis
Wang Shangkun entre en contact avec l’agence clandestine sur internet. L’adolescent et les responsables de l’agence se mettent d’accord sur le montant de la transaction : 150.000 yuans (19.000 euros), payables en liquide. Sur cette somme promise, Wang Shangkun ne touchera finalement que 22.000 yuans (2.800 euros), rapporte le China Daily.
Début août 2012, les autorités chinoises annoncent l’arrestation de 137 personnes mises en cause dans un vaste trafic d’organes. Les accusés, parmi lesquels se trouvent 18 médecins, opéraient dans plusieurs régions.
Au total, cinq personnes ont été inculpées. Il s’agit des principaux dirigeants de l’agence clandestine de transplantation d’organes.
Les dons d’organes vont à l’encontre de la tradition chinoise
En Chine, plus de 1,5 million de personnes attendent une greffe d’organe. Dans ce pays, la plupart des prélèvements sont faits sur des condamnés à la peine capitale ou des prisonniers en fin de vie, sans l’accord des familles. Des faits que nient les autorités chinoises, malgré les preuves rapportées par les organisations de défense des droits de l’Homme.
Si le trafic d’organes prolifère en Chine, c’est notamment en raison de la tradition. Lorsqu’un Chinois rend son dernier souffle, les rites veulent qu’il soit mis en terre sans mutilation. Très peu de Chinois acceptent le prélèvement d’organes lorsqu’un membre de leur famille s’éteint.