La tortue de Mary River, en Australie, est capable de s’approvisionner en oxygène grâce par le derrière. Elle vient malheureusement de rejoindre la liste des reptiles en voie d’extinction, établie par la Zoological Society of London (ZSL).
La tortue peut demeurer jusqu’à 3 jours dans l’eau, sans remonter à la surface
Cette tortue à l’allure surprenante évolue dans l’Etat australien du Queensland. L’Elusor macrurus (son nom scientifique) a élu domicile dans les eaux du fleuve Mary, d’où son appellation. La tortue de Mary River est « très particulière », comme le souligne la ZSL. En effet, cette tortue dispose d’un cloaque, un organe qui lui sert à uriner, pondre ses oeufs, mais également respirer sous l’eau.
« Cette tortue est capable de rester très longtemps sous l’eau — jusqu’à trois jours — sans revenir à la surface, grâce à cette étrange capacité à respirer à travers son arrière-train », explique à l’AFP Rikki Gumbs, de l’Imperial College London.
Le reptile apporte de l’oxygène à son organisme grâce à son derrière
Lorsqu’elle hiberne sous la glace, cette tortue aquatique n’utilise donc plus ses poumons pour respirer, mais les surfaces de son corps les plus vascularisées. Un moyen pour le reptile de limiter ses dépenses énergétiques, tout en apportant de l’oxygène à son organisme. L’arrière-train, particulièrement vascularisé, permet donc à la tortue de « respirer » efficacement.
Outre la tortue de Mary River, deux autres espèces sont capables de « respirer » par le derrière. Il s’agit de la tortue peinte au Canada et de la tortue de Fitzroy, en Australie.
La particularité de la tortue de Mary River réside également dans sa crête vert fluo, formée d’algues. « Les tortues de la Mary River passent tellement de temps immergées sous l’eau que certaines se retrouvent couvertes d’algues et peuvent finir avec des coupes assez impressionnantes ! », explique Rikki Gumbs.