Aussi surprenant que cela puisse paraître, les Français accordent une grande importance aux arts divinatoires, à la cartomancie ou encore à l’astrologie. En effet, 69% des 18-24 ans disent croire aux « parasciences » selon un sondage de l’IFOP. En ce sens, les voyantes rencontrent un énorme succès sur les réseaux sociaux.
Bien que rationnels, les moins de 40 ans consultent plus que leurs aînés. D’ailleurs, les réseaux sociaux offrent désormais une grande visibilité à ces voyantes 2.0. Actuellement, elles misent sur des pratiques plus ludiques afin d’attirer l’attention. De toute évidence, leurs initiatives ont eu l’effet escompté comme en attestent leurs salaires.
En effet, ces stars de la prédiction touchent de jolis pactoles grâce aux réseaux sociaux où elles sont suivies par des milliers d’abonnés. Une mère de famille prénommée Sandrine, spécialiste dans le domaine, empoche environ 18 000 euros par mois. Voilà une coquette somme qui a suscité de vives réactions dans les rangs des internautes.
Sept à Huit lève le voile sur ce business très lucratif
Dans ce reportage intitulé « Nouvelles voyances, business et addiction », les téléspectateurs ont fait la connaissance d’une certaine Julia. Plus connue sous le pseudonyme d’Astrokiff, la jeune femme de 24 ans est devenue la diseuse de bonne aventure incontournable lors des soirées parisiennes.
Passionnée par l’astrologie depuis son adolescence, Julia s’est lancée dans ce projet après son bac. L’influenceuse était notamment présente lors de la soirée d’inauguration d’un restaurant de luxe durant laquelle elle donnait des consultations gratuites aux invités. Ainsi, elle a touché 1 000 euros de la part des propriétaires pour deux heures de prestation.
Interrogée par les journalistes, la voyante 2.0 a expliqué :
« Comment ça se présente dans ma tête ? Des images, comme des souvenirs (…) Mais j’ai besoin du support des cartes, qui sont comme des messagers pour moi. Elles composent des mots, des phrases »
Actuellement, Julia gagne 3 500 euros/mois entre consultation privée et évènementielle. De ce fait, la star des réseaux sociaux croit dur comme fer d’avoir un don. Elle n’est d’ailleurs pas la seule. Amélie rencontre également un énorme succès sur TikTok.
A seulement 20 ans, elle fait déjà sensation auprès de sa communauté. C’est justement le cas de sa cliente prénommée Magali. En effet, elle avait renoncé à son CDI pour se lancer dans un nouveau job, vendeuse de bijoux après consultation de la jeune médium.
La voyance, une hégémonie contestée
Toujours dans ce nouveau numéro de Sept à Huit, Sandrine a également fait une apparition remarquée. A l’instar de Tyler Henry, le médium que tout Hollywood s’arrache, cette voyante dit obtenir ses prédictions de l’au-delà.
« J’ai cette capacité de pouvoir dialoguer avec mon arrière grand-mère qui me donne des réponses pour les gens »
Chaque soir, la mère de famille organise des sessions live sur TikTok auprès de ses 10 000 followers. A titre d’information, une séance privée avec Sandrine coûte 55 euros. Ophélie, une habituée qui avait dilapidé son salaire pour des voyances téléphoniques continue de se rendre chez l’extralucide.
Sandrine a quitté son travail de comptable à 1 800 euros/mois pour devenir une voyante. Désormais, elle gagne dix fois plus en tant que diseuse de bonne aventure. Par ailleurs, elle implique également son mari et leur progéniture dans ses activités. La séquence durant laquelle elle pratique des rituels baptisés « le reiki » sur le repas de ses enfants a visiblement agacé les internautes. Selon certains twittos, elles ne font qu’arnaquer leurs clientes.
Où se cache Xavier Dupont de Ligonnes ?
Nul doute que les autorités se posent cette question à ce stade où l’enquête patauge. Pourtant, une voyante serait apparemment d’une grande aide dans cette affaire. En tout cas, Sandrine est persuadée qu’il est toujours vivant. Ce, avant d’ajouter :
« (…) vous verrez que l’année prochaine on le retrouvera. Je vois beaucoup d’arbres autour de lui, et il est avec un couple (…). Je pense que c’est en France, pour moi il n’a pas eu le temps de passer la frontière »