Selon l’Unicef, près de 385 millions d’enfants vivent dans une grande pauvreté. Une récente étude menée par la Banque mondiale souligne que les mineurs ont deux fois de risque que les adultes de vivre dans une extrême précarité. Une situation qui a de nombreuses répercussions sur leur développement : malnutrition, retard de croissance, maladies diverses, sans compter l’impact psychologique d’une enfance dans la pauvreté.
Luis et ses proches n’ont plus rien à manger
Si les pays d’Afrique subsaharienne déplorent la part la plus élevée d’enfants pauvres, le reste du monde n’est pas épargné. Au Mexique, l’histoire du jeune Luis Ángel en est la preuve. A 11 ans, l’enfant est si pauvre qu’il doit mendier dans la rue pour manger. Un journaliste de la chaîne mexicaine Imagen Television est allé à sa rencontre. Son témoignage est terrible et démontre combien la crise sanitaire mondiale a plongé de nombreuses personnes dans la précarité.
Avec la pandémie, de nombreux travailleurs ont perdu l’emploi avec lequel ils parvenaient à peine à faire vivre leur famille. C’est visiblement le cas de la mère de Luis, Susana Martínez. La maman et son enfant vivent dans une chambre à Los Reyes, avec le grand-père. La famille n’a plus d’argent pour s’alimenter et comme le confie le jeune garçon : « ma mère et moi n’avons plus rien à manger ».
Au Mexique, la pandémie plonge une partie de la population dans l’extrême pauvreté
Pour tenter de subvenir aux besoins de ses proches, le jeune Luis a alors eu une idée : vendre ses jouets. Une décision déchirante pour ce garçon qui ne possède presque plus rien. Luis s’est donc installé à la sortie de la station de métro General Hospital, pour proposer ses objets. L’enfant est prêt à se séparer de ses seuls jouets pour survivre : un masque de Batman, quelques petites voitures, des figurines et des livres. Ce sont les seuls biens du petit Mexicain, pourtant, il espère parvenir à trouver des acquéreurs.
Sa mère n’était pas d’accord avec cette solution, mais elle s’est vite résolue à l’accepter. « Nous n’avons pas d’argent, nous n’avons même pas assez pour manger et nous venons chercher du travail », a-t-elle expliqué aux journalistes. Si la situation de cette famille est dramatique, au Mexique, la crise sanitaire mondiale appauvrie encore plus les démunis. Depuis le début de la pandémie, rapporte Challenges, le nombre de Mexicains pauvres a augmenté de 10 millions.