Les enfants la reçoivent généralement en cadeau, quand ils ne la demandent pas à leurs parents. La tirelire permet d’économiser petit à petit les pièces glanées ici et là et lorsqu’elle est pleine, son contenu peut être compté avec fierté. Si les tirelires prennent toute sorte d’apparences, la plus commune est celle du cochon. Pourquoi cet animal est-il lié aux économies ?
Les cochons, symboles d’aisance financière
Si la forme du cochon pour les tirelires semble donc entrée dans les moeurs, ce choix remonterait au XVIIIe siècle. La tirelire-cochon aurait vu le jour dans les zones rurales de Grande-Bretagne, où les fermiers misaient principalement sur l’élevage porcin.
A cette époque, élever des cochons était donc un bon investissement et garantissait aux fermiers des revenus réguliers, souligne CNEWS. Les cochons étaient soigneusement engraissés jusqu’à leur abattage, afin de rapporter un maximum de bénéfices aux éleveurs.
En France également, cet animal était très apprécié dans les campagnes. Là encore, le cochon constituait un bon investissement, car ils pouvaient se vendre facilement. Les cochons devinrent alors le symbole de la prospérité financière, que l’on engraisse jusqu’à leur vente. Un peu comme la tirelire, que l’on remplit de pièces avant de la casser…
De « pygg » à « pig »
Une autre explication est également avancée pour expliquer pourquoi les tirelires prennent la forme d’un cochon. Dans le passé, les Britanniques épargnaient leur argent dans des petits contenants en forme de vases. Ces récipients étaient fabriqués dans une matière proche de l’argile, appelée « pygg ».
Au XVIII e siècle, le mot « pygg » est devenu « pig » et les récipients servant à épargner ont été baptisés des « pig banks ». Comme vous le savez, « pig » signifie « cochon » en anglais, c’est donc pour cela que les tirelires auraient pris la forme de cet animal !
Les premières tirelires en forme de cochon étaient donc conçues en terre cuite, avant d’être proposées en verre, en plâtre puis en plastique. De nos jours, nous n’avons plus besoin de les casser pour en récupérer le contenu, puisqu’un bouchon existe. Dans l’ancien temps, il fallait bien souvent s’emparer d’un marteau pour les briser, un geste qui a donné lieu à une expression : « casser sa tirelire » !