Apparus dans l’Antiquité, les spectacles de magie continuent de fasciner, de divertir et d’émouvoir. Pour cause, l’Homme est naturellement attiré par l’extraordinaire et la féérie. D’ailleurs, selon certains experts en neurosciences, croire en quelque chose qui échappe à la raison influerait positivement sur les performances humaines. Mais la magie existe-t-elle vraiment ?
Après avoir découvert les explications aux 21 tours de magie les plus impressionnants, on pourrait penser que non. Comme vous allez le constater, les plus grands spectacles de prestidigitations reposent finalement sur le trompe-l’œil, l’art de faire diversion.
Marcher sur l’eau
Pléthore de magiciens ont reproduit ce tour, inspiré des récits bibliques selon lesquels Jésus et ses apôtres étaient en équilibre à la surface de l’eau. Et le moins qu’on puisse dire c’est qu’ils ont réussi avec brio.
Évidemment, ce n’est pas grâce à des facultés magiques, ou un miracle quelconque. L’illusion de la fameuse « Marche sur les eaux » a une explication bien cartésienne… mais aussi un jeu d’acteur brillamment mis au point.
Du plexiglas sous les pieds
Pour donner vie au numéro de la marche sur l’eau, les magiciens se déplacent en faisant semblant de vaciller. Comme si à chaque pas, ils allaient tomber.
Pourtant, ils marchent en réalité sur une allée plate et sans danger. Les plans d’eau sur lesquels ils font mine de se tenir debout sont en effet équipés de boîtes en plexiglas. L’astuce consiste alors à positionner ces cubes transparents légèrement en dessous de la surface de l’eau de façon à être invisible à l’œil nu, même d’assez près.
Lévitation humaine
Le pouvoir de lévitation est un fantasme très populaire. Vous savez, cette capacité à s’élever dans les airs, à plusieurs centimètres voire à quelques mètres du sol. Les artistes de rue notamment, en fait généralement un numéro phare.
Dans la majorité des cas, le performeur s’appuie sur une tige, visiblement trop fine pour supporter tout son poids. Bien entendu, il s’agit d’un choix volontaire, destiné à amplifier l’impression de flottement !
Un siège confortable
Vous serez alors surpris de découvrir que l’astuce était là sous vos yeux depuis le début, mais caché derrière un décor bien pensé. Avez-vous remarqué que la baguette n’est jamais directement posée sur le pavé ou le béton ?
En revanche, elle surmonte une tapisserie ou un parterre de fleurs comme sur cette illustration. L’objectif étant de dissimuler le socle au bas, qui la fait tenir debout. De même, le haut est doté d’une assise, soigneusement recouverte des habits du fakir. Ainsi, l’illusionniste est perché et non en lévitation.
Femme en boîte coupée en deux
C’est un fait. La « femme coupée en deux » est une référence en la matière. Ce sketch implique une sorte de table chirurgicale et une boîte à taille humaine trouée, pour passer la tête, les bras et les jambes de la future « disloquée ».
Le plus hallucinant étant que même une fois les deux parties du corps séparées à la scie, les membres inférieurs et supérieurs continuent de bouger. Avouez-le, quand bien même le cerveau martèle que c’est impossible, force est de se laisser bluffer…
Deux boîtes secrètes, deux assistantes
Là encore, la solution à l’énigme est plus simple qu’il n’y paraît. La vérité ? L’équipement est entièrement truqué. En fait, la boîte n’a jamais formé un seul bloc. Ce sont deux caisses bien distinctes, l’une pour la tête et les bras, et l’autre pour les jambes.
De même, ce sont deux assistantes qui entrent en scène. Celle dont le visage est montré au public entre donc dans le compartiment « à tête » tandis que la seconde est cachée dans la boîte à jambes depuis le début. Ce explique pourquoi, elles peuvent continuer à remuer tête, mains et pieds.
Femme flottante
Indéniablement, ce tour de prestidigitation fait partie des plus mystérieux. Une personne — une femme la plupart du temps, s’allonge sur une planche, soutenue par deux chaises. Puis, le magicien retire les chaises, faisant flotter la participante au-dessus du vide, entre le sol et la planche.
En faisant courir un anneau métallique le long du corps flottant, il entend donc prouver qu’il n’y a ni câble ni autre ruse pour le maintenir en suspension. Et l’illusion paraît d’autant plus réelle quand l’artiste fait appel à quelqu’un du public… plutôt qu’une assistante qu’on soupçonnerait facilement d’être « de mèche ».
Tige invisible
De toute manière, il n’a pas besoin de complice pour leurrer le public. Le secret de ce numéro est pratiquement le même que celui de la lévitation. À savoir qu’il se sert lui aussi d’un dispositif ingénieux composé d’un socle et d’une tige métallique soutenant la planche à l’horizontale.
Mais cette fois-ci, c’est le prestidigitateur lui-même qui prend soin de cacher le support, en restant toujours devant. Cela même quand il est amené à faire quelque mouvement pour distraire les spectateurs.
Coup du lapin
On doit la célèbre expression « sortie du chapeau » à ce tour de magie bien connu. Notamment lorsqu’on désigne une idée dénuée de toute logique. Le fait de faire apparaître un lapin vivant dans un haut-de-forme, par exemple. Toujours est-il que cette illusion, vieille comme le monde, fait encore de nombreux adeptes.
Après avoir retourné le grand chapeau dans tous les sens pour démontrer qu’il est vide, le magicien va ensuite le poser sur une table. Puis en un claquement de doigt, de longues oreilles et un petit nez font leur apparition.
Nappe, sac et lapin (vivant, évidemment)
Contrairement aux apparences, le coup du lapin est un numéro qui requiert toute une panoplie d’équipements. À part le chapeau, il faut une table, une nappe et un sac pour y placer le lapin vivant. Car il est évident que l’apparition du lapin n’a rien de magique. C’est seulement un enchaînement bien rodé de diversions visuelles.
La longueur de la nappe est importante, parce qu’elle permettra de cacher le lapin suspendu à la table, dans le sac. Et par un tour de passe-passe habile, le magicien place ensuite le sac dans le chapeau. D’où la nécessité de reposer le haut-de-forme sur une table. Il ne reste donc plus qu’à le retourner pour révéler l’animal aux longues oreilles.
Pièce coupée en deux
Très courante dans les spectacles et cirques de rue, la pièce de monnaie découpée par simple morsure est plutôt bluffante. Après tout, il est improbable que le magicien ait pu falsifier le jeton qu’un passant lui offert à l’instant…
Alors comment fait-il pour croquer et diviser en deux, voire en trois morceaux un petit bloc de métal ? En laissant de vraies traces de dents, qui plus est ! Il faut reconnaître que l’illusion est très convaincante. Surtout quand l’artiste invite d’autres personnes du public à en prendre une bouchée.
Fausse monnaie
Sauf que la première impression est toujours la bonne. La pièce mordue n’est autre qu’une fausse monnaie, quasiment identique, mais conçue pour se désintégrer lorsqu’elle est mise à rude épreuve. En d’autres termes, le magicien n’a même pas besoin de croquer très fort pour en arracher un bout.
Toutefois, il est difficile de s’en rendre compte, car le performeur s’est entraîné à remplacer la vraie pièce aussi vite que l’éclair. Distrait par les doigts en mouvement ainsi que le discours enchanteur du magicien, le public n’y voit que du feu !
Illusion Buzzsaw
Il s’agit ici d’une variante encore plus impressionnante de la « femme coupée en deux ». La différence réside précisément dans le fait que « la personne à tronçonner » ne se trouve pas dans une boîte. En revanche, elle est allongée à même la table. Et au-dessus d’elle, une énorme scie circulaire menace de la dépecer.
Une scène digne des plus grands films d’épouvante ! Néanmoins, tout est bien qui finit bien grâce à la magie. Aussi, « la découpée » survit systématiquement et se fait un plaisir de raconter l’expérience inédite qu’elle vient de vivre.
Faux pieds
C’est l’Américain Horace Goldin, l’inventeur de ce numéro hallucinant lui-même, qui en dévoilera le secret en 1921. « Inquiet de la concurrence des autres magiciens, qui pourraient imiter son invention », il avait alors renoncé au mystère et révélé l’astuce en déposant un brevet pour « Sciage d’une femme à moitié ».
Voici l’extrait du brevet numéro 1 458 575 qu’il a obtenu le 12 juin 1923. Le truc consiste donc à allonger l’assistante sur une table à double fond. Ce qui permet d’y plonger et protéger la partie inférieure du corps au moment où la scie défonce la table. Au final, seuls la tête et les bras sont réels. Le corps est quant à lui remplacé par un automate.
Cuillère tordue
La cuillère tordue est un truc très courant. Parfois réalisé par un vieil oncle ou même un petit cousin, lors d’un dîner familial. Il consiste à prendre une cuillère sur la table, preuve qu’elle n’a pas fait l’objet d’un trucage.
Suite à quoi, l’enchanteur la plie à main nue, simplement en refermant vigoureusement ses doigts par-dessus. Mais quelques phrases magiques plus tard, il rend à la cuillère son état d’origine, parfaitement droit. Sous le regard surpris et interrogateur des convives.
Manche en argent
Si déformer complètement une cuillère est à la portée de tout le monde, la restaurer par la suite est plus difficile. D’ailleurs, le magicien non plus n’en est pas capable. Pour tromper l’œil des gens, il se sert d’une astuce finalement toute bête. Il s’agit d’un petit manche en argent.
La supercherie se trouve donc dans la manière de tenir ce bout de métal. Pour ce faire, il montre la tête de la cuillère en bas, et une partie du faux manche en haut. Si bien que vue de profil, la cuillère qui est pourtant restée intacte semble pliée en deux. Alors, un jeu de doigts permet de la refaire apparaître en entier, et faire croire qu’on l’a réparée.
Assistant en zigzag
Quel enfant n’a pas été dupé par ce tour de magie incroyable ? Lorsqu’on demande à l’assistant d’entrer dans une boîte verticale, dotée d’au moins trois blocs coulissants. Là encore, avec des ouvertures pour rendre la tête, une main et un pied apparents.
Et une fois cette personne bien installée, le magicien s’amuse à faire glisser les caisses mobiles dans des directions opposées. Résultat : la tête, le tronc et le bas du corps sont séparés les uns des autres. Malgré cela, les parties visibles sont toujours capables de bouger.
Très grande souplesse
On pourrait penser que l’astuce est la même que pour la femme coupée dans une boîte. Or, les trois cubes sont de toute évidence trop petits pour qu’un assistant puisse tenir dans chacun d’entre eux. C’est pourquoi le magicien travaille avec un seul et même assistant.
Néanmoins, celui-ci doit-être très souple, avec de vrais talents de contorsionniste. Ainsi, l’assistant en question va littéralement se plier en quatre pour épouser les lignes bancales de la boîte. Mais en s’assurant de garder immobiles la tête, la main et le pied pendant l’opération. Ce qui exige de longues heures d’entraînement.Empalement
Le déroulé du show est le suivant : le prestidigitateur commence par se tenir en équilibre, horizontalement sur un long pieu à la pointe acérée. Premier objectif, défier les lois de la gravité. Puis, le suspense monte d’un cran lorsque soudainement, il simule une chute.
Ce qui a pour effet de le transforment en brochette humaine, la lance traversant son corps de part en part. Enfin, il se retire délicatement de son pal, comme si de rien n’était. À l’instar du Buzzsaw, cette illusion se classe aussi dans la catégorie « plus de peur que de mal ».
Illusion d’optique et dissimulation
Pour réussir ce tour de magie pour le moins effrayant, l’artiste multiplie les manœuvres dilatoires pour distraire le regard des spectateurs. À cela s’ajoute un dispositif sophistiqué. Il comprend entre autres une plate-forme posée sur la pointe à l’insu de tous, pour soutenir son poids.
Il va sans dire que le pieu n’a jamais transpercé son torse. Mais pour en donner l’impression, il a enfilé sous ses vêtements de scène un corset truqué, duquel s’éjecte un pique. Il l’actionne alors pendant qu’il fait semblant de tomber. Le public ne s’en aperçoit pas, car trop concentré sur la fausse chute.
Verre en lévitation
Déplacer des objets par la simple pensée est un pouvoir magique souvent dépeint au cinéma. Vous vous souvenez certainement du film Mathilda. À en croire certains magiciens, cela peut aussi se produire en dehors de l’écran. Et le tour du verre qui se soulève par télépathie en serait la preuve.
Pour ce faire, l’homme doué de pouvoirs magiques s’approprie un gobelet. Puis, délicatement, il éloigne ses mains tandis que le contenant, lui, reste en suspension. De temps en temps, il bouge légèrement, comme si la force invisible qui le maintient en l’air variait en intensité…
Tout est dans le pouce
Vous l’aurez deviné, il n’y a ni féérie ni télépathie dans ce mirage. Pire, la solution est si simple qu’on se sent un peu ridicule de ne pas y avoir pensé… La réalité est telle que le magicien tenait un verre perforé… d’un trou suffisamment grand pour y glisser son pouce.
Naturellement, le trou se trouve au dos, où personne ne peut le voir. Et la suite devient très claire. Il lui suffit ainsi de positionner correctement le pouce, pour amener l’auditoire à penser que le verre flotte. Quant aux petits mouvements, ils accentuent l’effet illusoire.
Avaleur de sabre
L’avaleur de sabre est un artiste qui divise généralement les spectateurs. Écœurant aux yeux de certains, admirable pour d’autres… Néanmoins, tous s’accordent à dire qu’il fait un truc « complètement dingue ».
Il vrai qu’ingurgiter une dague ou une épée dont la lame mesure parfois jusqu’à 60 cm n’est pas banal. Même la manière dont le performeur insère le tranchant dans sa bouche et l’enfonce doucement au fond de sa gorge est spectaculaire ! De même lorsqu’il le retire sans se faire mal.
Tout est dans l’angle
On a longtemps pensé que l’avaleur de lames utilise des objets escamotables qui rétrécissent dans la bouche. Mais loin s’en faut, car il n’y a aucune supercherie. Ce tour est exactement ce qu’il paraît, c’est-à-dire que l’interprète avale réellement un sabre. Cela, grâce à une technique spéciale,perfectionnée pendant des mois, voire des années.
À savoir, pencher la tête en arrière jusqu’à obtenir un angle droit. Le but étant d’aligner parfaitement la bouche et l’œsophage pour y glisser la lame, elle-même rectiligne. Inutile de préciser que même avec de l’entraînement, le danger est réel, la moindre erreur pouvant mener au drame. Aussi, prenez au sérieux la recommandation : « ne reproduisez pas cela chez vous ».
« Smooth cr*minal lean »
Connu comme le king de la pop, Michael Jackson a également marqué l’histoire du hip-hop. Aujourd’hui encore, plusieurs figures notoires de ce style de danse sont inspirées de ses mouvements. Parmi eux, le mythique « basculement en avant » dévoilé dans le clip Smooth Cr*minal.
Vous savez, ce moment où il s’incline en avant, presque parallèle au sol, sans jamais tomber. Rassurez-vous, nous avons tous essayé de faire pareil… et échoué lamentablement. Mais alors, comment Michael Jackson a-t-il réussi ?
Ancrage au sol
C’est sûr, le roi de la pop avait beaucoup de talents. Mais à ce qu’on sache, la magie n’en faisait pas partie. De ce fait, vous vous doutez bien qu’il n’a pas sorti le Smooth Criminal lean d’un chapeau ! Cela provient plutôt des chaussures, créées spécialement pour la vidéo.
On a en effet découvert que MJ portait des souliers dont les talons comportaient des fentes en pied de biche, d’une part. D’autre part, des clous avaient été plantés au sol du plateau de tournage. Et pour effectuer le fameux lean, il n’avait plus qu’à emboîter ses talons aux rivets. Par conséquent, peu importe l’angle d’inclinaison, le système d’ancrage l’empêchait de s’écrouler.
Billet sorti d’un citron
Porté par Jamie Ravens, participant de l’émission Britain’s Got Talent (2015), ce tour a rendu jury et public complètement fous. D’abord parce que le numéro était très original et surtout, il a fallu longtemps avant de comprendre comme le magicien s’était débrouillé.
Pour rappel, Ravens avait demandé à l’un des juges d’apposer sa signature sur un bout de papier. Après quoi, il a plié le billet et l’a fait disparaître. Nonobstant, quelques instants plus tard, la propriétaire de la signature l’a retrouvé à l’intérieur d’un citron fraîchement coupé.
Trou bien caché
Si vous en avez la possibilité, n’hésitez pas à revisionner la séquence, car vous y trouverez l’explication. Ce qui doit vous mettre la puce à l’oreille ? La vitesse à laquelle Jamie Ravens réassemble les deux moitiés de citron, dès que la note en est extirpée.
On a donc des raisons de croire que le citron disposait d’un trou, qu’il devait à tout prix masquer. De plus, entre le moment où le billet se volatilise et réapparaît, il avait réussi à distraire le public. Ce qui lui a permis de l’introduire furtivement l’agrume !
Doigts fumants
On est sûr que tous les candidats à Koh Lanta rêvent de maîtriser cette astuce en particulier. Faire du feu, ou du moins de la fumée à partir de rien serait bien utile en survie, n’est-ce pas ? Quoi qu’il en soit, tout magicien a déjà réalisé ce tour au moins une fois au cours de sa carrière.
Il s’agit concrètement de produire de la fumée, uniquement en se frottant les doigts. Un petit fourmillement et voilà : un fin nuage blanc qui fait son apparition sans origine évidente.
Phosphore blanc
Pour ce qui est de l’explication, elle relève davantage de la chimie que de la magie. Réalisable avec un produit du quotidien de surcroît ! Attention tout de même, l’opération n’est pas exempte de dangers. Si vous l’essayez, assurez-vous de bien vous laver les mains tout de suite après.
Vous aurez notamment besoin des grattoirs d’une boîte d’allumettes. Décollez-les du carton, pliez-les et allumez. Laissez brûler juste quelques secondes pour récupérer les résidus appelés phosphore blanc. Vous n’avez plus qu’à en mettre sur votre pouce et votre index, puis frotter pour créer de la fumée !
Oiseau sorti de nulle part
Au fil des pages, vous avez certainement remarqué que nombre de magiciens exploitent à fond le phénomène d’apparition/disparition. L’illusion de la colombe ne déroge pas à cette tendance. Pour opérer la magie, l’enchanteur va alors déclamer quelques incantations…
Juste après avoir prononcé l’abracadabra, un volatile blanc surgira à son bras. Le magicien incitera même la colombe à battre des ailes, prouvant qu’elle est bien vivante. Il est pratiquement impossible de ne pas se laisser attendrir !
Poche spéciale
Ceux qui ont déjà contemplé en live ce tour de magie se souviennent certainement d’un petit détail qui paraît anodin : un flash soudain, avant l’apparition de la colombe. Eh bien, figurez-vous que c’est cela, le secret de cette illusion.
À l’instar du lapin sorti du chapeau, l’oiseau est là depuis le début. Bien au chaud, dans une poche secrète, cousue dans la manche de veste du prestidigitateur. D’où l’éclat de lumière inattendu et éblouissant pour l’en sortir sans se faire remarquer. En somme, les incantations et les gestes du magicien servent uniquement à détourner l’attention.
Congélation instantanée
Tout le monde est capable de transformer de l’eau en glaçons. La méthode répandue étant de remplir un moule prévu à cet effet et le mettre au congélateur. Mais quand on possède des pouvoirs surnaturels, inutile de s’encombrer d’ustensiles ou d’appareil imposant.
On ne compte plus les magiciens capables de faire passer instantanément un verre d’eau à l’état de glace. Et comme si ce n’était pas suffisamment étonnant, le liquide qu’il vient de verser dans le verre ne formera pas un gros bloc, mais se dispersera en petits cubes gelés.
Éponge
Le public, surpris, imaginera forcément toute sorte de scénarios pour expliquer ce phénomène soi-disant magique. Pourtant, la solution n’est pas bien compliquée. Un indice : qu’est-ce qui peut absorber rapidement l’eau ? Une éponge, bien sûr ! L’astuce devient alors une simple question de superposition.
Ainsi, l’illusionniste a mis des glaçons au fond du gobelet et par-dessus, la mousse absorbante. Et la suite paraît plus évidente : l’eau versée est directement absorbée. Le magicien effectuera ensuite un jeu de main agile pour retirer l’éponge, et retournera le verre pour dévoiler les cubes de glace.
Traversée d’un mur
Dans l’imaginaire commun, seules les entités sans corps physique, comme un fantôme ou un esprit, peuvent traverser un mur. Malgré tout, quelques magiciens ont tenu à prouver qu’un homme de chair et de sang aussi en est capable.
Les démonstrations vidéo et sur scènes dans ce sens foisonnent. Dans ces cas-là, le performeur a en face de lui un rempart de briques ou de béton relativement épais. Il entreprend alors de passer de l’autre côté, mais sans faire le tour. Il va simplement passer à travers, et ce sans égratignures.
Tunnel enterré
La solution la plus simple serait de creuser un trou dans le mur n’est-ce pas ? Mais alors, l’illusion serait sans intérêt. Raison pour laquelle il opte pour une astuce plus subtile : passer sous le mur… en empruntant un tunnel que lui seul peut voir.
Ainsi la maçonnerie présentée au public fait partie d’un faux décor, comprenant avec un conduit sous-terrain. Pour émerger de l’autre côté, le magicien se contente donc de ramper à l’intérieur. On comprend mieux le « pourquoi » des rideaux occultants, qui n’exposent que des ombres pendant le tour.
Prédiction d’un tirage au sort
C’est le coup de bluff qu’on se fait généralement entre amis ou en famille. Il consiste à prédire quelle célébrité sera tirée au sort dans un chapeau, parmi toutes celles que l’audience aura proposées. Ainsi, le devin va demander au public de lui crier différents noms de stars, pendant quelques secondes.
Il les inscrira un à un sur des bouts de papier, les enfermera dans des enveloppes séparées et les mélangera dans un chapeau. Ensuite, un volontaire devra piocher l’une des enveloppes pendant que le magicien devine le nom qui va en sortir. Comme s’il lisait l’avenir !
Pas de choix
On se laisse facilement impressionner par ces petites farces entre proches. D’autant plus que ceux qui détiennent le secret refusent généralement de le révéler. Alors, pour surprendre vous aussi votre entourage, la solution est de n’inscrire qu’un seul et même nom sur tous les bouts de papier.
Cela signifie que peu importe l’enveloppe piochée, il n’y a qu’une seule option. Toutefois, le canular ne marchera que si vous jouer bien votre rôle, c’est-à-dire faire semblant d’inscrire un nom à chaque proposition. Sauf qu’ils seront tous identiques. Celui-là même que vous désignerez lors du tirage…
Disparition de la statue de la Liberté
Si l’on devait désigner les plus grands magiciens de tous les temps, David Copperfield figurerait assurément en tête de liste. Pour cause, nombre de ses tours sont devenues des légendes. On citera évidemment la fois où il avait fait disparaître la statue de la Liberté.
À cette occasion, l’illusionniste avait fait installer deux piliers gigantesques. Et lorsque Copperfield est sorti en faisant tomber le rideau, la Dame au flambeau s’était évaporée ! Tout simplement épatant, incroyable…
Plateau tournant
Mais comment un seul homme est parvenu à déplacer le mastodonte bétonné de 225 tonnes ? Réponse : il ne l’a pas fait. La Statue de la Liberté n’a pas bougé d’un poil. En revanche, il s’est débrouillé pour retourner les centaines de spectateurs dans la direction opposée.
Le public se trouvait en réalité sur une plaque rotative géante. Et celle-ci était en train de tourner doucement, pendant que le magicien mimait et disait ses formules magiques. De façon à ce que le regard de tous dévie et que la sculpture s’efface complètement du champ de vision. Personne ne pouvait s’en douter, d’autant plus qu’il faisait nuit et que la rotation était très lente.
Pièce à travers le verre
Le pouvoir de traverser la matière est un thème récurrent en illusionnisme. La pièce de monnaie à travers le verre par exemple, en est une illustration courante. Après tout, ce tour ne demande pas grand-chose en termes d’équipement. Un jeton en métal et un verre à eau ordinaire suffisent.
L’artiste commence par poser la pièce, à plat sur la paume de sa main. Ensuite, il met le verre par-dessus. Il frappe, un coup, puis deux et trois… et la pièce se retrouve miraculeusement à l’intérieur du verre, donnant l’impression qu’est passée à travers.
Jeu de doigts
Une fois de plus, la pièce n’a pas pu franchir le verre par magie, à moins qu’il n’y ait un trou. Or, avant son numéro, le performeur aura demandé à quelqu’un de vérifier qu’il n’y a aucune falsification. La vérité ? Ce sont ses doigts qui ont fait tout le travail.
Pour ce coup, le magicien utilise une technique de passe-passe : à chaque coup frappé, il replie les doigts sur la pièce. Le tapotement l’aide en réalité à distraire les regards, pendant qu’il remonte subrepticement la monnaie jusqu’au bout de ses doigts. La dernière frappe lui permettra alors de pousser le jeton dans le verre à l’insu des observateurs. Le jeu de main est si rapide que personne ne s’en aperçoit.
Ainsi, des dispositifs aussi discrets qu’astucieux se cachent derrière les tours de magie les plus connus. Pour autant, il ne faut pas oublier que l’illusionniste est un artiste aux multiples talents. En effet, il faut conjuguer charisme, agilité, pouvoir de persuasion et ingéniosité pour réussir l’illusion parfaite. Et rien que pour l’art d’entretenir le suspense et la fascination, on leur reconnaît volontiers des aptitudes exceptionnelles. .
