Pas un jour ne se passe sans que le variant britannique ne soit évoqué. Cette souche très virulente en outre-Manche gagne du terrain en France. Les symptômes sont-ils différents ou bien similaires ? Une étude menée par des chercheurs anglais démontre que le variant « B.1.1.7. » entraîne des manifestations distinctes.
Une toux prononcée, des maux de gorge, mais pas que
Pour mener à bien leur étude, les auteurs se sont intéressés à 6 000 patients dans toute l’Angleterre, rapporte LCI. Ces malades devaient déclarer leurs symptômes de manière autonome, durant la période du 15 novembre 2020 au 16 janvier 2021. Les réponses fournies ont permis de dresser une liste de manifestations du variant anglais, allant de symptômes légers à de forts ressentis.
Le premier des symptômes le plus évoqué par les malades est la toux. 35 % d’entre eux déclarent avoir beaucoup toussé, contre 28 % pour les patients atteints par la souche classique. Seconde manifestation mise en évidence par l’étude : une grande fatigue. 32 % des cas positifs au variant britannique ont rapporté s’être sentis très fatigués, contre 29 %.
Quant aux douleurs musculaires appelées myalgies, elles concernent un quart des patients étudiés, contre près d’un cinquième chez les malades « classiques ». Autre symptôme mis en évidence : les maux de gorge. Ces derniers sont fréquents chez les personnes atteintes par le variant : 21,88% contre 19,08%.
Le variant anglais provoque-t-il plus de fièvre ?
En ce qui concerne la fièvre provoquée par la souche britannique, 21,69% des malades sondés en ont déclaré (contre 19,28 % pour le virus classique). Pour ce qui est de la perte de goût et d’odorat, il semblerait qu’elles aient été moins signalées par les patients positifs au variant.
Dans le détail, 15 % des malades du variant ont perdu le goût, contre 18 % chez les malades « classiques ». Pour la perte d’odorat, 16 % des sondés ont déclaré l’avoir ressentie, contre 19 % des malades du virus initial.
Cette souche semble donc provoquer des symptômes quelque peu différents que ceux du virus classique, bien que les manifestations se rejoignent dans les grandes lignes. Le variant britannique est de plus en plus présent dans l’Hexagone. Actuellement, un cas sur dix détecté en France serait dû à cette souche anglaise, soit trois fois plus que durant la première semaine de janvier.