Le Covid -19 est-il vraiment sous contrôle ? Selon Michel Vernay, responsable de la cellule régionale Grand Est à Santé publique France, l’épidémie a faibli, mais le taux de reproduction de base (RO) est tout de même remonté dans trois régions : Auvergne-Rhône-Alpes, Normandie et Occitanie. Les autorités sanitaires surveillent aussi le Grand Est.
L’Occitanie est la plus touchée
Dans ces trois régions, le R0 a déjà dépassé le seuil de vigilance fixé à 1. L’Occitanie affiche le taux le plus élevé avec 1,51 contre 1,14 pour la Normandie et 1,02 en Auvernge-Rhône-Alpes. D’après l’expert, cette hausse résulte de l’identification de nouveaux clusters.
Pour la région Grand Est, le R0 est encore à 0.9. Les départements de Meuse et de Meurthe-et-Moselle sont actuellement les principaux foyers du virus. Le taux d’incidence atteint alors 5,7 nouveaux cas pour 100.000 habitants, ce qui est supérieur à la moyenne nationale.
Toutefois, l’épidémiologiste reste optimiste : « Nous n’observons pas de risque de reprise de l’épidémie dans ces deux départements particuliers et plus globalement dans le Grand Est. Du 10 au 16 juin, en Meurthe-et-Moselle et dans la Meuse, le taux d’incidence du virus est en effet au-dessus de 10, au-delà donc du seuil d’alerte. Mais cela s’explique surtout par une politique de tests massifs ».
Des innovations pour augmenter les tests
Actuellement, Meurthe-et-Moselle et la Meuse pratiquent le plus de tests en France métropolitaine. Le 54 a ainsi dépassé le seuil de 1000 dépistages pour 100.000 habitants tandis que le 55 suit de près avec 658. La cellule régionale a transformé des bus en centres mobiles. Et surtout, des PCR seront bientôt disponibles dans les centres commerciaux. Les responsables espèrent identifier les nouveaux foyers de contamination afin de les maitriser le plus vite possible.
Et concernant les hospitalisations, le nombre de patients présentant les symptômes du covid-19 continue à baisser. Contrairement au mois de mars, le personnel médical n’est plus sous pression. Néanmoins, le Grand Est compte encore plus de 1300 personnes hospitalisées.
La prévention reste la meilleure solution
Même si la région est sur le bon chemin dans sa lutte contre le coronavirus, Michel Vernay incite à la prudence : « une deuxième vague n’est jamais exclue ». En effet, la Moselle et l’Alsace sont également concernées. Bref, le virus continue à circuler au sein du Grand-Est, notamment dans la partie occidentale.