Progressivement, les codes se brisent et des actions de sensibilisation nommées « body positive » émergent. D’ailleurs, les femmes font du 42 en moyenne, dans l’Hexagone.
Qu’est ce que le mouvement body positive ?
Initié par des femmes victimes de discrimination raciale et de grossophobie, le mouvement body positive aide les descendantes d’Ève à mieux s’accepter face aux diktats de beauté. Elles y sont toutes représentées, qu’elles soient petites, enveloppées ou typées.
Ce concept inclusif qui célèbre la pluralité des morphologies a connu un remarquable essor. Dans le détail, le hashtag #BoPo a compté parmi les plus utilisés en 2018. La radio publique d’information Franceinfo2 a recensé 6 millions d’occurrences au cours de la même année, sur Instagram.
Des stars comme l’ancienne chanteuse Beth Ditto et la reine du tennis Serena Williams ont rejoint le mouvement en tant qu’ambassadrices.
Deux acolytes montrent que la beauté et le style ne dépendent pas des mensurations
Sur Instagram et sur TikTok, Maria Castellanos, une jeune blonde caucasienne à la silhouette mince se met en scène avec son amie Denise Mercedes. Cette dernière, qui pose pour des magazines de mode, se démarque par ses courbes, son côté hispanique et ses cheveux bruns.
Ces deux femmes ont la brillante l’idée de réaliser de courtes chorégraphies avec les mêmes tenues, à travers le challenge Style Not Size. La vidéo montre clairement ce que donne le même look sur deux silhouettes complètement différentes.
Le résultat demeure sans appel : il est possible d’être stylée quelle que soit sa morphologie. L’une rayonne autant que l’autre. Une révolution doit-elle s’opérer dans l’univers de la mode ?
Le hashtag #BoPo : argument marketing ou progrès social ?
Certaines marques de vêtements n’ont pas manqué d’étendre les gammes de tailles de leurs tenues. Elles ont également décidé de créer des tenues vestimentaires plus adaptées aux physiques moins stéréotypés. En 2018, le site de vente en ligne Asos a fait porter ses articles par des mannequins de morphologies différentes.
Au même titre que le magasin en question, certaines femmes prennent l’initiative de publier des clichés non retouchés. Tel est le cas de la mannequin grande taille, Ashley Graham, qui n’hésite pas à dévoiler ses cicatrices, ses cellulites et ses vergetures. Les compteurs explosent.
La photo d’une femme lambda qui s’afficherait avec un ventre proéminent et des cuisses qui se frottent entre elles récolterait-elle autant de likes ? Telle est la question que se pose l’activiste féministe Kyémis, comme le rapporte un site français dédié aux femmes.
Alors que le concept véhiculé au nom de la diversité n’a pas encore fini de faire parler de lui, certains internautes prônent déjà le body neutrality. Pour ceux qui ne le savent pas encore, il revendique le droit d’aimer son corps certains jours et d’autres un peu moins.