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Travail obligatoire pour toucher le RSA : une réforme vivement critiquée

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Travail obligatoire pour toucher le RSA : une réforme largement critiquée - ©pixabay

Le RSA (Revenu de Solidarité Active) est actuellement au cœur des discussions. La réforme mise en place progressivement par le gouvernement est cependant loin de faire l’unanimité.

Réélu pour un second mandat, Emmanuel Macron entend bien honorer ses promesses de campagne. Atteindre le plein-emploi en fait partie. Le chef de l’État estime que l’insertion professionnelle des allocataires du RSA en est la clé.

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De ce fait, il faut une contrepartie à cette prestation sociale. Les bénéficiaires doivent ainsi consacrer « 15 à 20 heures par semaine à une activité facilitant l’insertion professionnelle ». A l’instar de Valérie Pécresse, l’actuel président de la République propose également de durcir l’accès à cette aide. Il compte plus que jamais sur le soutien de ses acolytes pour justifier sa vision des choses. Christophe Castaner a montré l’exemple sur le plateau de BFMTV. Le moins que l’on puisse dire c’est que le président du groupe LREM à l’Assemblée nationale n’a pas mâché ses mots. Quoi qu’il en soit, cette mesure n’est pas du goût de tous.

Emmanuel Macron reste ferme sur sa position

La rentrée politique est déjà là et avec elle, la Première ministre Élisabeth Borne & co reprennent du service. Il ne fait aucun doute que de nombreux défis attendent ce gouvernement. A l’heure où l’exécutif fait l’objet de nombreuses polémiques, ils doivent répondre favorablement aux principales préoccupations des Français. Certes, l’ancien ministre de l’Économie a entamé son second quinquennat. Toutefois, il n’a pas obtenu la majorité absolue à l’Assemblée nationale. Une partie de l’opposition à l’instar de Jean-Luc Mélenchon estime qu’il s’agit d’une défaite cuisante pour le locataire de l’Élysée.

Actuellement, Emmanuel Macron et son équipe multiplient les coups de pouce financiers pour soutenir le pouvoir d’achat des foyers les plus modestes face à la hausse des prix et à l’inflation. Sur la question du chômage, le gouvernement Borne vise le plein emploi pour 2026, selon Bruno Le Maire. En ce sens, la réforme du RSA serait incontournable. De ce fait, une phase d’expérimentation sera prochainement lancée dans une dizaine de départements. Cette mesure sera effective dans tout le territoire national en 2024.

La réforme fait polémique

A titre de rappel, le Revenu de Solidarité Active est un droit fondamental. De ce fait, les citoyens les plus pauvres et fragiles peuvent en bénéficier pour vivre conformément à la dignité humaine. Il s’agit d’un devoir de la société vis-à-vis des plus démunis, d’après ce qui est énoncée dans la Constitution française de 1946 et par le Conseil de l’Europe. Actuellement, la nature et la raison d’être du RSA seraient menacée par la réforme en cours. Le montant de l’aide permet à peine de survivre. Pourtant, le gouvernement exige désormais une contrepartie.

Près de 2 millions de Français bénéficient de cette prestation sociale. Ils seront donc contraints de consacrer « 15 à 20 heures par semaine à une activité facilitant l’insertion professionnelle ». Beaucoup pensent qu’ils perdront un temps précieux à cause de cette mesure, au lieu de chercher un véritable emploi. Selon les informations relayées, il n’y a eu que 34% des bénéficiaires du RSA qui ont trouvé un travail malgré le renforcement de l’accompagnement. Cependant, force est de souligner que cette réforme ne concerne pas, entre autres, les personnes gravement malades. Il en est de même pour ceux qui ont des problèmes psychiques.