Société

Testé positif, un écolier de 10 ans doit rester confiné dans la voiture

L'enfant dans une voiture
L'enfant originaire de Géorgie vit dans une voiture, avec sa mère et son frère. Image d'illustration.

Lundi 22 mars, un écolier originaire de Géorgie a été testé positif par son école, à Rennes. Le petit garçon qui doit s'isoler pendant 10 jours vit dans une voiture avec sa mère et son frère. Les associations se démènent pour trouver une solution.

Alors que la pression s’accentue sur les services hospitaliers français, le gouvernement a fait le choix de ne pas fermer les établissements scolaires. Les écoles sont toutefois encouragées à procéder à des tests, afin de détecter et isoler les écoliers positifs. Ce lundi, un élève de 10 ans a réalisé un test salivaire à l’école Volga de Rennes.

L’écolier vit dans une voiture avec sa mère et son frère

Le test s’est avéré être positif, rapporte Ouest-France. Les médecins scolaires l’ont aussitôt renvoyé chez lui, où il doit rester isolé dix jours avant de pouvoir revenir en classe. Problème : le petit garçon originaire de Géorgie vit dans une voiture, avec sa mère et son frère de 15 ans. Le véhicule est garé dans le sud de la ville de Rennes, à proximité du parc des Hautes-Ourmes.

La famille a effectué une demande d’asile finalement refusée. Auparavant hébergée par le Centre d’hébergement des demandeurs d’asile de Saint-Brieuc, elle n’a désormais d’autre choix que de dormir dans une voiture. C’est donc dans ce véhicule que le petit garçon est contraint de demeurer confiné dix jours durant. Une situation intenable qui a alerté les associations de la ville.

La famille passe deux jours enfermée dans le véhicule

Les bénévoles de Coeurs résistants connaissent bien la famille, car ils dispensent déjà des cours de français à la mère. Ils ont alors contacté le 115 pour trouver une solution d’hébergement. Hélas, le petit garçon étant positif, aucune proposition n’a pu leur être faite. « Ils ont essuyé des refus, faute de place dans le dispositif déjà saturé et parce que l’enfant était positif », déplore Camille Giguelay auprès d’Ouest-France. Cette bénévole de l’association Un Toit c’est un droit souligne que l’enfant se sent coupable de la situation, car il a compris que si sa famille n’obtenait pas de place, c’était à cause de lui.

L’écolier et ses proches ont passé deux jours entiers dans leur voiture, avant qu’une solution ne soit enfin trouvée ce jeudi 25 mars. Le Réseau Louis Guilloux (RLG) est parvenu à obtenir pour cette famille une place en isolement dans un centre d’hébergement pour sans-abris positifs au virus. L’enfant, son frère et sa mère peuvent donc finir leur confinement dans ce lieu, situé dans le quartier Francisco Ferrer de Rennes. Mais après ? La maman, aidée par les associations, devra trouver un autre hébergement.