Depuis l’annonce du couvre-feu en France, certains articles mis en vente sur Internet ont de quoi surprendre. Comme le rapporte Le Progrès, il est en effet possible de se procurer des kits de livreurs Ubereats ou Deliveroo. Le but de ces articles affublés d’un logo ? Pouvoir circuler librement dans les rues pendant le couvre-feu.
Il est possible d’acheter sur Internet des kits de livreurs Ubereats ou Deliveroo
Un internaute s’interroge d’ailleurs à propos de cette nouvelle tendance : « Vous aussi vous connaissez un mec qui a acheté un sac Deliveroo pour esquiver le couvre-feu ? » Un autre utilisateur de Twitter souligne avoir croisé « plus de 20 livreurs Deliveroo ou Uber Eats sur un rayon de 30 kilomètres ». Se pourrait-il que porter un uniforme de livreur de repas soit devenu la nouvelle astuce pour braver les consignes sanitaires ?
En effet, les livreurs de repas ont le droit de continuer leurs livraisons après 19 heures, de quoi inspirer visiblement certains revendeurs… Le quotidien régional précise avoir trouvé plusieurs annonces proposant d’acheter des kits de livreurs sur Le Bon Coin, Ebay, ou encore la marketplace de Facebook.
Un phénomène constaté par la préfecture de police de Paris
Contactés par nos confrères du Progrès, ces revendeurs de kits assurent fournir de vrais livreurs. « Ils livrent vraiment ! », précise l’un d’entre eux. Problème : de son côté, Deliveroo tient à signaler fournir gratuitement des kits de livraison à ses travailleurs… D’autres revendeurs font remarquer que l’usage que fait chaque acheteur de son kit n’est pas de leur ressort. « Ce n’est pas mon problème », répond sèchement un second, quand un autre précise revendre un kit acheté « il y a deux ans, pour un tournage ».
De son côté, la préfecture de police de Paris reconnaît que cette astuce est réellement employée par certains. Aucun chiffre permettant de se rendre compte de l’ampleur du phénomène n’est toutefois avancé, précise Capital. Un porte-parole de Deliveroo tient à rappeler qu’un simple équipement au logo de la société n’est « évidemment pas une dérogation ». La société fournit ainsi à ses livreurs une attestation employeur. En cas de contrôle, ces derniers doivent la montrer avec leur attestation dérogatoire. Quant aux faux livreurs Deliveroo ou Uber Eats ne pouvant justifier de leur activité, l’amende peut s’avérer salée : 135 euros.