Société

Fête de la musique : des milliers de personnes se rassemblent à Paris, la police intervient

Des milliers de personnes se sont rassemblés à Paris pour fêter l'été, sans respecter les gestes barrières.
Plusieurs milliers de personnes rassemblées à Paris pour fêter l'été, sans respecter les distanciations sociales pour lutter contre le Covid. Source : capture d'écran BFMTV.

Ce dimanche 21 juin, les Parisiens se sont rassemblés pour célébrer la fête de la musique dans la capitale. La plupart des fêtards n’ont pas tenu compte des mesures de distanciation sociale et autres gestes barrières pour lutter contre le Covid-19. La police a dû intervenir pour disperser les badauds.

Ce dimanche 21 juin 2020, jour de la fête de la musique, les Parisiens se sont comportés comme si le virus n’existait plus. Alors que ce lundi, les écoles primaires de France accueillent à nouveau l’intégralité des élèves, la veille, les habitants de la capitale ont fêté l’été à leur manière.

Plusieurs rassemblements ont eu lieu dans tout Paris, autour de groupes de musique et autres musiciens. La foule, ultra-concentrée, ne semblait absolument pas tenir compte des risques liés à la pandémie de Covid-19.

Pourtant, comme l’a récemment rappelé l’OMS, le risque de contamination est encore très présent. Alors que la France entame une phase importante du déconfinement, il convient donc de respecter plus que jamais les gestes barrière pour lutter contre la propagation du Coronavirus.

Hélas, toutes ces mesures ont été oubliées par une majorité de Parisiens, désireux de faire enfin la fête dans les rues de la capitale. La police a donc dû intervenir.

À Paris, la foule célèbre la fête de la musique en oubliant le Covid-19 et les gestes barrières

Malgré la présence encore évidente du Coronavirus en France, la fête la musique a été célébrée partout en France. Ce dimanche 21 juin 2020, les Français étaient donc nombreux à vouloir braver le Covid-19 en se rassemblant, comme si de rien n’était. Si dans certaines villes, les habitants se sont montrés raisonnables en tenant compte de la pandémie mondiale ; force est de constater qu’à Paris, la distanciation physique était loin d’être respectée.

C’est notamment du côté du Canal Saint-Martin que l’ambiance était la plus festive, et la foule également. Dans le jardin Villemin, plusieurs DJ se sont succédé aux platines pour faire danser les Parisiens, ravis. Des scènes similaires ont été observées un peu partout dans la capitale française, notamment dans Le Marais ou encore rue de Paradis (10e arrondissement de Paris).

Heureusement, tous les Parisiens n’avaient pas oublié les principaux gestes barrières pour lutter contre le Covid-19. Plusieurs endroits ont ainsi tenu à respecter les recommandations gouvernementales, à l’instar de l’Institut du monde arabe. De nombreuses sessions de karaoké y ont été organisées, dans le respect strict des règles sanitaires. La plupart des bateaux et péniches de la Seine, transformés en lieu de fête pour l’occasion, ont aussi respecté les préconisations gouvernementales.

Les Parisiens célèbrent la fête de la musique sans tenir compte des recommandations du ministre de la Santé, la police intervient

Alors que toute la nuit du dimanche 21 au lundi 22 juin 2020, les festivités se sont poursuivies dans la capitale, Paris semblait avoir oublié le Coronavirus. Pourtant, ce dimanche en début d’après-midi, le ministre de la Santé avait prévenu :

« Le virus circule toujours et il est de la responsabilité de chacun de continuer à respecter en toute circonstance les gestes barrières, pour vous protéger et protéger ceux que vous aimez ! »

Malheureusement, les recommandations d’Olivier Véran sont restées lettre morte dans de nombreux lieux parisiens. Les forces de l’ordre ont donc été contraintes d’intervenir pour disperser la foule qui ne respectait pas les gestes barrières. Au niveau du quartier des Invalides, des tensions ont éclaté entre les fêtards et la police chargée de les disperser.

Alors que des milliers de personnes étaient rassemblées dans le quartier des Invalides, un fourgon de police a été la cible de projectiles de bouteilles. Les policiers ont ensuite dû intervenir pour dégager l’esplanade des Invalides. Les forces de l’ordre ont alors fait usage de tirs de LBD et de gaz lacrymogènes.

Des scènes similaires ont été observées dans d’autres villes de France, où les habitants ne respectaient pas non plus les mesures de distanciation sociale. À Nantes notamment, des affrontements ont eu lieu entre la police et les badauds, armés de barricades de chantier.

Dès le mois de mai, le ministre de la Culture avait annoncé sa décision de maintenir la Fête de la musique. Il avait toutefois averti qu’il ne fallait « pas prendre de risques avec des regroupements, un brassage de population trop important ». Des avertissements qui là aussi, n’ont pas été écoutés.