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école : une lourde amende pour les parents qui retirent leurs enfants plus tôt

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Saviez-vous que retirer vos enfants plus tôt que prévu pour partir en vacances peut vous coûter très cher ? Les détails dans cet article.

« Un ou deux jours d’absence, ce n’est rien », c’est certainement ce que vous vous dites. Sachez que l’Éducation nationale n’est pas de cet avis. Si bien que pour dissuader les parents d’élèves de retirer leurs enfants à l’approche des vacances d’été (à partir du samedi 8 juillet cette année), elle a mis en place des sanctions. Parmi elles, une amende pouvant aller jusqu’à 30 000 euros. On vous dit tout.

Absence avant les vacances : que dit le règlement ?

Beaucoup de raisons peuvent expliquer pourquoi les parents veulent faire sécher les cours à leurs enfants avant les grandes vacances. Éviter les bouchons interminables sur l’autoroute, bénéficier de prix de location moindres, etc.

Toujours est-il que vous n’avez pas le droit de faire cela selon l’Éducation nationale. Du moins, ce genre de motif n’est pas recevable. Pour cause, l’école est obligatoire en France. Le site officiel de l’administration française est formel là-dessus.

Voici ce que l’on peut lire concernant l’assiduité scolaire et de l’absentéisme :

« Votre enfant doit assister aux cours prévus dans son emploi du temps sauf s’il bénéficie d’une autorisation d’absence. »

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Cela suggère donc qu’il existe des motifs valables et d’autres non. Dans ce cas, comment votre enfant peut-il avoir une autorisation d’absence pour partir en vacances ?

Voici les quatre circonstances où votre enfant peut s’absenter :

  • En cas de maladie
  • S’il y a une réunion solennelle de famille
  • En cas d’un accident de transport
  • Si l’enfant suit ses représentants légaux

Pour ce dernier point, Service-Public insiste sur le fait qu’il s’agit de déplacements en dehors des vacances scolaires. Ce n’est pas tout, car le site de l’administration française souligne également que :

« Tout autre motif d’absence peut être examiné et faire l’objet d’une enquête. »

À noter que cette mesure s’applique même quand votre enfant est au lycée.

Une grosse amende pour les parents récalcitrants

L’Éducation nationale est intransigeante vis-à-vis de l’absentéisme. Pour ce faire, l’établissement et l’académie font des contrôles. En cas d’absence, des sanctions peuvent s’appliquer. Notamment quand il y a un départ en vacances avant l’heure.

Les parents récalcitrants s’exposent alors à une grosse amende, voire, dans certains cas, à des peines de prison. C’est ce que stipule l’administration française sur son site internet, dont voici un passage :

« Si vous ne justifiez pas l’absence de votre enfant ou si vous en donnez des motifs inexacts, vous risquez une amende de 135 €. »

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Dans le même article, on peut aussi lire :

« Si ces absences injustifiées compromettent l’éducation de votre enfant, vous risquez 2 ans de prison et 30 000 € d’amende. »

Autant vous dire que pour partir un ou deux jours plus tôt en vacances, c’est cher payé ! Cela dit, ces chiffres sont tout de même à relativiser. En effet, les procédures sont longues et finalement, il n’y a que très peu de sanctions chaque année.

D’ailleurs, dans la majorité des cas, l’établissement invite seulement les parents d’élèves à prévenir en cas d’absence de leur enfant. De cette manière, la Direction peut notifier les professeurs concernés.

Vers une réduction de la durée des vacances d’été ?

Alors que certains parents s’exposent à une amende, car ils retirent plus tôt que prévu leurs enfants, Emmanuel Macron estime que les vacances d’été sont trop longues. Le président de la République a « ouvert le débat » sur le sujet ce mardi 27 juin.

« Tous ceux qui ont des enfants le savent (…) on a aujourd’hui des enfants qui ont deux mois et demi parfois de vacances, quelques-uns presque trois mois de vacances », a déclaré le chef de l’État lors d’un déplacement à Marseille.

Emmanuel Macron soutient son argumentaire en disant qu’avec « des vacances de trois mois, l’inégalité revient », évoquant le cas des « enfants du quartier ». Le mari de Brigitte Macron a notamment insisté sur les pertes dans l’apprentissage dues aux vacances trop longues.