Au terme de six décennies en musique, Julien Clerc, 75 ans, rejoint la radio Nostalgie en tant qu’animateur.
Chaque jeudi de 19h à 20h, Julien Clerc présentera une émission. Il y partagera des récits liés à ses chansons populaires, chacun centré sur un thème spécifique. C’est une opportunité pour Julien Clerc de partager des récits et d’apprécier la musique qu’il aime tant. Il souhaite également honorer la mémoire de son demi-frère, Gérard Leclerc, disparu dans un accident d’avion le 15 août précédent.
Dans une interview accordée au Parisien, le chanteur parle de Gérard Leclerc, journaliste et de quatre ans son cadet. Il évoque la relation profonde qu’ils ont toujours eue, tant sur le plan personnel qu’artistique.
« Il a été mon plus fervent admirateur », déclare-t-il. Le chanteur avait déjà rendu hommage à Gérard, figure emblématique de France Télévisions. C’était lors d’une performance à La Baule, deux jours après la disparition de Gérard Leclerc.
« Quand on regarde nos droits d’auteur, c’est ridicule »
Face à l’essor des plateformes de streaming, Julien Clerc admet une baisse des revenus des artistes. En particulier, les chanteurs sont sérieusement affectés. Il souligne les défis liés aux faibles rétributions des plateformes et à la baisse de l’audience radio.
« Comme beaucoup, je privilégie le streaming au lieu de la radio. C’est regrettable, car cela complique la subsistance via notre profession », confie-t-il. « En regardant nos royalties aujourd’hui, en contraste avec celles d’autrefois, c’est dérisoire, sauf pour les rappeurs qui bénéficient d’une grande audience jeune ».
Cependant, Julien Clerc souligne l’importance d’accepter et de s’adapter à cette évolution. « Les tendances évoluent, et il est crucial de les embrasser. Il y a toujours une dimension créative à explorer. Pour ma part, je persiste dans ma passion. »
Le célèbre artiste de « Mademoiselle » exprime toujours son enthousiasme à l’idée de créer de la musique et d’interagir avec son public en live. « Dès que reviendra la saison de composition, probablement vers mai-juin pour moi, je m’y consacrerai. Mon rôle est de créer. Je continuerai tant que l’inspiration m’anime à mon piano. Comme le disait Roda-Gil, c’est un secteur majeur. J’espère que nous y garderons notre place. »