En 2019, Yvelyse fait l’acquisition d’une maison de 56 m2 en région parisienne. Après l’avoir louée à une fille nombreuse, elle a souhaité la récupérer, en vain.
Yvelyse, hébergée au fond d’un garage
Depuis deux ans, Yvelyse ne peut donc pas vivre dans sa maison squattée. À la fin de leur bail, les anciens locataires de la fonctionnaire n’ont pas quitté les lieux, rapporte BFMTV. Résultat : la propriétaire est contrainte d’être hébergée par des tiers. « Assez souvent sur le canapé et puis, une fois, ça a été au fond du garage d’une amie », confie-t-elle.
En attendant de pouvoir réintégrer sa maison squattée, Yvelyse vit donc de domicile en domicile, en entreposant ses affaires dans des sacs. Elle les choisit de préférence transparents, pour pouvoir visualiser facilement ce qu’ils contiennent. La propriétaire prend donc son mal en patiente autant qu’elle le peut, mais la situation est vite devenue intenable. Elle a donc entamé des démarches juridiques qui n’ont pour l’instant rien donné.
La maison squattée est trop petite pour une famille nombreuse
« Il y a une colère parce que je sais quand même que la maison est trop petite », insiste Yvelyse. En effet, la maison squattée ne possède pas la superficie nécessaire à une grande famille de neuf enfants comme celle qui squatte le logement. D’origine roumaine, les occupants ont fait plusieurs demandes de relogement, en vain.
« On fait beaucoup de demandes et on attend des réponses », explique Diana, la mère de famille qui vit dans la maison squattée. « Ils nous disent qu’il n’y a pas de maisons pour les familles nombreuses comme nous ». Yvelyse et les occupants de son logement n’ont donc d’autres choix que d’attendre, puisque toutes leurs actions sociales, administratives ou juridiques n’ont rien donné.
La fonctionnaire n’est pas la seule dans ce cas. En France, les affaires de squats se multiplient. L’entrée en vigueur d’une nouvelle loi le 1er janvier 2021 devrait accélérer les démarches. Selon les chiffres officiels communiqués le 26 mai dernier, sur 124 affaires de squat, 75 % des propriétaires ont pu récupérer leur logement. Les 25 % restant seraient dus à des démarches plus longues intentées par les squatteurs, ou bien des pièces manquantes dans les dossiers.