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Faciliter l’accès au logement grâce à la diminution des coûts de production ! Tel est l’objectif principal de l’entreprise américaine SQ4D, spécialisée dans l’impression en 3D de bâtiments. Son concept a été pour la première fois testée avec succès en 2019. Leur immense installation a ainsi permis d’ériger une maison de 46 m² en un temps record.
Rapidité impressionnante : la maison de 46 m² en seulement 12 heures
La technologie d’impression en 3D avec du béton développé par SQ4D et baptisé ARCS permet de déposer 10 à 17 mètres de béton par minutes. Résultat, l’immense arche métallique avec son injecteur réussit à ériger le soubassement, les fondations et les murs en seulement 6 à 8 heures. Comparé à un chantier qui fait intervenir plusieurs ouvriers, le processus est trois fois plus rapide. L’impression 3D en béton prend en compte les structures nécessaires pour l’installation de l’électricité et de la plomberie.
Un coût de production dérisoire pour la maison imprimée
Avec seulement deux employés nécessaires pour superviser l’opération, le système ARCS fait considérablement baisser le coût de production. On minimise en effet la masse salariale et le coût d’assurance obligatoire dans le secteur du bâtiment. De plus, l’outil géant de SQ4D est peu gourmand en énergie. Les créateurs estiment ainsi la consommation électrique équivalente à un sèche-cheveux standard.
La maison de 46 m² offre ainsi un coût de production effectif de 2000 dollars, soit près de 1800 euros. Elle comprend un séjour, une chambre, la cuisine et les sanitaires. Le projet pourra être porté dans les pays en voie de développement pour accélérer l’accès à un logement décent.
Quid de la solidité d’une maison fabriquée avec l’imprimante ARCS ?
Une nouvelle technologie suscite toujours la question de la sécurité et de la durabilité. Selon ses promoteurs, la solidité d’une maison imprimée en 3D est deux fois plus solide comparé aux normes actuelles en vigueur. La construction en béton ainsi obtenue est ainsi plus résistant à face aux inondations aux incendies et aux tempêtes. L’absence de jointures favorise en grande partie cette solidité.
Moins de déchets au chantier avec la maison imprimée
Les gravats produits sur les chantiers représentent un vrai casse-tête écologique. Avec l’impression 3D en béton, les matériaux utilisés sont ajustés. Et puisqu’il n’y a pas de reliquats de briques et de mortier, la production de déchets est moindre.
Imprimer sa maison en 3D : une technique qui part à la conquête du monde
Les projets de construction basés sur la technologie d’impression en béton se multiplient à travers le monde. Ainsi, l’émirat de Dubaï prévoit d’ériger un quart de ses bâtiments grâce à cette technique d’ici 2025. En France, le mouvement est initié par la start-up XTreeE. Ainsi, l’entreprise prévoit de livrer ses cinq premières maisons imprimées en 3D d’ici la fin d’année 2021. Elles seront visibles dans un quartier de Reims.
En Allemagne, la première construction imprimée en 3D est déjà sortie de terre en juillet 2021. Il s’agit d’un immeuble de deux étages de la localité de Beckum (Rhénanie-Du-Nord-Westphalie).