Inès (nom d’emprunt lui permettant de rester anonyme) est une jeune Espagnole de 24 ans qui fait face au chômage. Pour obtenir de l’argent, elle a décidé comme plusieurs de ses amies de faire don de ses ovocytes. Une pratique légale en Espagne, mais encadrée.
La chômeuse vend ses ovocytes pour aider les gens, mais surtout pour l’argent
Cette habitante de Séville, ville du sud de l’Espagne, vend ses ovules pour la 3e fois. Elle a choisi la clinique du docteur Sanchez, où elle se rend accompagnée de sa tante Carmen. Pour Inès, il s’agit d’un « bon plan », qui lui permet de gagner de l’argent rapidement. « J’ai connu ça grâce à des copines, qui l’ont déjà fait », explique-t-elle. « Je fais ça pour aider les gens, les rendre heureux », souligne la jeune femme, avant d’admettre : « Je le fais aussi pour la compensation financière ».
En effet, vendre ses ovocytes est une aubaine pour Inès, qui ne trouve pas d’emploi. Chaque prélèvement lui rapporte 900 euros. L’Espagnole est ravie de cette solution, ce qui n’est pas le cas de sa tante Carmen. Pour elle, il s’agit avant tout d’argent facile. « Je ne fais pas grand-chose », admet Inès, qui tient tout de même à souligner que « ça fait mal ». En effet, si le prélèvement d’ovocytes dure une dizaine de minutes, l’opération se fait sous anesthésie, car elle est douloureuse. Mais Carmen n’en démord pas : « ça ne te prend pas beaucoup de temps et ils te donnent de l’argent », fait-elle remarquer.
Vendre ses ovules pour gagner de l’argent : une solution tentante pour les jeunes Espagnoles
En Espagne, la vente d’ovules est légale, mais encadrée par la loi. Depuis quelques années, la moitié des dons d’ovocyte provient de ce pays. Ces prélèvements n’ont pas de conséquences sur la fertilité des donneuses, mais la législation espagnole pose des limites. Chaque femme ne peut pas aller au-delà de deux dons par an. En outre, six bébés maximum peuvent naître de ces dons. L’une des amies d’Inès a déjà vendu ses ovocytes six fois.
Inès explique à sa tante que vendre ses ovules lui donne « un petit coup de pouce » financier. Comme de nombreux jeunes en Espagne, elle est au chômage et les fins de mois sont compliquées. En septembre 2020, selon Touteleurope.eu, le pays comptait 40,9 % de chômeurs de moins de 25 ans.
Inès a déjà gagné 2700 euros en vendant ses ovocytes
Vendre ses ovules est donc, pour les jeunes femmes comme Inès, une solution comme une autre pour faire face à la crise. En réalité, Inès ne vend pas vraiment ses ovules, mais bien ses ovocytes ; les ovules étant le terme utilisé pour désigner la cellule lorsqu’elle est pénétrée par un spermatozoïde.
Sa tante Carmen s’interroge aussi sur les conséquences psychologiques de cette démarche. « Tu ne te dis pas que tu as des enfants partout dans le monde ? », la questionne-t-elle. Pour Inès, il ne s’agit pas de « ses enfants ». « Ce n’est pas ça », souligne-t-elle avant de conclure : « j’aide simplement une femme à devenir mère ». Deux heures après son admission à la clinique, Inès repart avec ses indemnités. En deux ans, la jeune femme a déjà gagné 2700 euros grâce à trois dons d’ovules. Va-t-elle le refaire ? Peut-être, précise-t-elle, tout dépendra de sa situation financière.
En 2h elle gagne 900€ grâce à son don d’ovulesCette jeune espagnole au chômage gagne de l’argent rapidement… en vendant ses ovules
Publiée par Imineo sur Mercredi 17 février 2021