Les viandes spaghetti sont des filets de poulet qui ne sont pas assez fermes. Ils se désagrègent complètement dès le déballage. Des journalistes de France 2 ont révélé dans un reportage aux États-Unis que le produit est abondant au niveau des supermarchés. Pourtant, sa consommation est risquée.
Les fibres musculaires sont faibles
Rachel Dreskin, directrice de la branche américaine de l’association de défense des animaux d’élevage Compassion in World Farming, résume le problème : « La Fibre musculaire est cassée et ça donne une texture qui ressemble aux spaghettis. Les poulets grossissent tellement et tellement vite que leur corps ne fournit pas assez d’oxygène et de nutriments à la fibre musculaire, qui se dégrade et devient filandreuse ».
Le phénomène est mondial, plusieurs pays sont touchés. Un groupe d’entreprise contrôle la production de volaille destinée à l’élevage intensif. La consommation d’escalope de poulet a presque doublé dans l’Hexagone au cours de ces 40 dernières années. Face à une telle demande, certains industriels ont rapidement tranché, favoriser la quantité au détriment de la qualité.
Quatre anomalies détectées
Les scientifiques de l’Institut national de la recherche agronomique (Inra) ont mis en exergues quatre anomalies sur les viandes issues de ces élevages. Le « white striping » qui se caractérise par la présence de lignes blanches. Le « wooden breast » est une « une texture plus dure » sur certaines parties. « L’oregon disease » modifie la couleur du produit en vert tandis que « les filets spaghettis » sont marqués par la désagrégation des fibres musculaires.
La chercheuse Élisabeth Baeza-Campone calme les inquiétudes. Elle a expliqué que consommer ces viandes n’a aucun effet grave sur la santé. Cependant, il faut rester prudent et éviter les abus. Ces produits sont plus riches en matières grasses qu’en protéines.