« Ce n’est rien, ne sois pas triste », « il n’y a pas de raison de pleurer », « les garçons sont forts et ne versent pas de larmes », « ça va vite passer »… C’est le genre de message de certains parents dans des situations difficiles que traversent leurs enfants. Loin de réconforter l’enfant, ces propos ne répondent pas à ses besoins émotionnels.
Concrètement, lorsque les parents ne savent pas gérer une situation donnée, ils ont tendance à ne pas savoir réagir comme il faut et n’arrivent pas à dire les choses qu’il faut à leurs enfants. Le déni des émotions de l’enfant est souvent bien plus simple. C’est ce qu’on appelle la négligence émotionnelle et elle n’est pas forcément intentionnelle. Cela peut se produire même dans une famille aimante.
Il existe plusieurs cas de figure de négligence parentale. Ces 7 attitudes de parents évoqueront sûrement des souvenirs chez certains d’entre vous. D’autres s’y reconnaîtront peut-être.
1. Les parents qui brillent chez leurs enfants par leur absence
Pris dans le rythme effréné du quotidien, certains parents consacrent presque tout leur temps à leur travail et autres occupations. Résultat, ils ne sont plus disponibles pour leurs enfants et ne se demandent même pas comment ces derniers vivent la situation.
À cause de cette absence, l’enfant doit devenir adulte rapidement. Il doit se prendre en main tout seul et assumer des responsabilités qui ne sont pas encore de son âge. En grandissant, il a du mal ou ne veut pas compter sur les autres.
2. Les parents trop autoritaires (plus qu’il n’en faut) avec leurs enfants
On peut assimiler ce contexte à de la dictature à l’échelle familiale. Ces parents imposent leur autorité sans se soucier de ce que pensent ou ressentent leurs enfants. Ils veulent que tout soit carré et soumettent leurs enfants à une discipline de fer.
Avec de tels parents, un enfant n’a pas droit à la parole. Il n’a pas non plus le privilège d’exprimer ses idées ou ses opinions, et encore moins de prendre des initiatives. Pire encore, il peut se sentir rabaissé et totalement incompris. Il n’y a qu’un seul mot d’ordre : suivre les règles dictées par les parents.
3. Les maniaques du contrôle
Cette attitude rejoint celle des parents autoritaires. Les adultes concernés veulent absolument tout contrôler dans la vie de leurs enfants, pensant souvent à tort que c’est la meilleure façon de les élever. Qui fréquenter ou ne pas fréquenter, quelle filière choisir à l’école… Les manifestations sont très variées.
Pour faire simple, ces parents ne croient pas assez en leurs enfants et en leurs capacités pour les laisser décider. C’est toute la personnalité de l’enfant qui s’en trouve affectée.
4. Les parents qui veulent devenir les meilleurs amis de leurs enfants
Être proche de son enfant, c’est bien, mais des parents l’interprètent autrement. Tout partager, absolument tout avec sa progéniture, telle est le comportement adopté par certains parents. Il en résulte une relation qui semble fusionnelle, mais loin d’être bénéfique pour l’enfant.
Au lieu de se comporter comme un parent devrait le faire, l’adulte ne s’impose aucune limite quant aux sujets discutés avec l’enfant, souvent sans prendre en compte son âge. Idem pour les activités. Faire beaucoup de choses ensemble, c’est tout ce qui compte. Ces parents en quête d’une amitié déraisonnée font surtout preuve d’immaturité.
5. Les parents laxistes et permissifs : avec eux, tout est permis
Il est difficile de déceler la fibre parentale chez ces parents qui autorisent tout à leurs enfants. Ces derniers n’ont d’ailleurs pas besoin de demander une quelconque permission et peuvent même profiter de la situation. Ils sont rarement, voire jamais punis. Ces enfants grandissent en pensant que leur liberté est sans limites. En plus du manque de respect envers les autres, ils ne sont pas toujours conscients des dangers ni de la portée de leurs actes.
6. Les parents qui ne commettent jamais d’erreur (du moins selon eux)
Reconnaître qu’on a eu tort, qu’on s’est trompé, qu’on a fait un mauvais choix, qu’on n’a pas réagi de la bonne façon, qu’on aurait dû faire les choses autrement… C’est tout simplement impensable et impossible pour ce type de parent. Son égo démesuré le pousse à signifier qu’il a toujours raison, quels que soient le sujet, le contexte et la circonstance. C’est aussi l’enseignement qu’il transmet à son enfant.
Admettre une faute est perçu comme une marque de faiblesse. Tout naturellement, ces parents ne s’excusent pas quand il le faut.
7. Les perfectionnistes qui ne sont jamais satisfaits de leurs enfants
Peu importe les efforts déployés par leurs enfants, les parents perfectionnistes trouvent que ce n’est jamais assez. Ils imposent des références quasi inatteignables, les autorisant à blâmer leurs enfants chaque fois qu’ils ne sont pas à la hauteur des attentes. Ces derniers vivent très mal cette quête démesurée de l’excellence. Aucun défaut n’est toléré.
Ignorer les émotions de son enfant est une « solution de facilité » qui n’est pas sans conséquence. Cela produit des adultes qui manquent de confiance en eux, qui peuvent se sentir très seuls et ont du mal à aller vers les autres, ou encore qui pensent être au-dessus de tout. Les enfants délaissés émotionnellement ont aussi parfois du mal à faire preuve d’empathie. La première étape pour devenir un bon parent serait de se remettre en question…