Depuis, la beauté féminine a toujours fait l’objet d’une injonction particulière. Cette époque où le critère de beauté chez la femme c’est d’être mince mais surtout sans poils est enfin révolue.
Aujourd’hui, la beauté rime avec authenticité et naturel et les marques l’ont bien compris. Sophia Hadjipanteli est devenue malgré elle, un des symboles de cette beauté inclusive.
Découvrez dans cet article l’histoire de la jeune femme qui a brisé les codes de la beauté rien qu’avec ses poils.
Le Monosourcil : une histoire de famille
On assiste ces dernières années à une véritable révolution. Les femmes s’assument telles qu’elles sont et on adore ça.
Grâce à la beauté inclusive les marques prennent désormais en compte chaque morphologie et types de peau à l’image de la marque Fenty Beauty qui a proposé plus de 50 teintes de fond de teint différentes dès son lancement.
Même le géant Victoria Secret avec ses fameuses anges a dû fléchir en incluant des mannequins curves dans ses défilés.
Sophia Hadjipanteli, elle, incarne à la perfection ces femmes qui refusent de se soumettre à l’injonction de beauté. En effet, la jeune femme a osé s’affranchir du diktat de la beauté prédéfinie en portant fièrement son monosourcil.
Née d’un père Chypriote et d’une mère britannique, elle lui a toujours appris à assumer ses sourcils. Apparemment, sa maman lui rappelait souvent de ne pas trop les épiler parce qu’ils sont magnifiques.
D’ailleurs, lorsqu’on demande à la jeune femme la personne qui l’inspire le plus, elle repond sans hesiter que son modèle c’est avant tout sa maman.
Pour elle le monosourcil fait partie de son histoire.
« Si je regarde ma grand-mère, ma tante, tous mes oncles, mon frère, ils ont des mono-sourcils. Ce n’était même pas un problème. C’est ce qui m’a inspirée. C’est ma famille. Ma culture. Quand les gens disent que c’est dégoûtant, qu’est ce qui est dégoûtant dans les poils sur le visage ? Ou ailleurs ? », expliqua-t-elle dans New York Magazine.
Un mannequin qui n’a pas froid aux yeux
Il a fallu du temps à Sophia Hadjipanteli de s’accepter telle qu’elle est.
Tout à commencé il y a deux ans, elle a décidé d’arrêter l’épilation le temps des vacances à Chypre. À son retour en Angleterre, sa grand-mère lui a fait remarquer à quel point elle était belle ainsi.
Et là, c’est le déclic : « Je m’aime et je ne vois pas pourquoi je dois faire ça si je n’aime pas m’épiler », affirmait-elle.
La jeune femme le sait, son monosourcil fascine autant qu’elle dérange. Quelquefois, un peu par esprit de provoc, elle le teint en noir alors qu’elle a des cheuveux blonds.
Son authenticité a été très vite sollicitée dans le monde de la mode jusqu’à devenir l’égérie de diverses grandes marques. Elle prône le naturel, quitte à s’attirer la foudre de certains internautes. Mais qu’importe !
La mannequin entend batailler contre les standards de beauté qui ont trop longtemps perduré selon elle.
Unibrow movement
Déjà à l’adolescence, Sophia a dû faire face à des vagues de critiques négatives quand elle avait décidé d’assumer son apparence. Mais ces critiques n’ont nullement atteint la jeune mannequin, au contraire, cela l’a poussée à encore plus s’affirmer en tant que femme.
Elle raconte que voir son monosourcil en couverture du magazine Glamour UK fut une source de fierté et de satisfaction.
Devenue un véritable modèle pour sa génération, elle encourage les autres à assumer leur beauté naturelle. Elle déclare que la décision de garder ou pas son monosourcil lui revient et que personne ne devrait lui imposer quoi que ce soit. « Et je peux adorer mon monosourcil — et si je ne le veux pas, je peux toujours l’atténuer » affirma-t-elle.
Mais à côté des commentaires négatifs qui vont jusqu’aux menaces, Sophia reçoit plein de messages de soutien. Certains internautes l’ont même qualifiée de Frida Khalo des temps modernes.
C’est dans cet esprit d’acceptation de soi que la jeune femme a lancé le mouvement du monosourcil ou #UnibrowMovement. Grâce à ce hashtag, elle espère normaliser la beauté naturelle mais que la société considère comme atypique.
Pour la jeune femme en tout cas, abandonner les rasoir et les pinces à épiler semble avoir été la meilleure décision de sa vie.