Les images sont à peine croyables. Elles ont été capturées par un photographe amateur sur la côte est des Etats-Unis. Sam David, ingénieur dans le Maryland, se balade sur la rive d’un plan d’eau lorsqu’il aperçoit un héron dans une étrange situation.
Sam Davis se rend compte que l’anguille sort du héron en éditant les photos
Lorsqu’il sort déclenche son appareil, l’Américain croit dans un premier temps photographier un oiseau avec un serpent accroché au cou. En réalité, la scène est encore plus insolite. Il s’agit d’une anguille serpent qui a transpercé l’estomac d’un oiseau pour s’enfuir. Le poisson vient visiblement d’être avalé vivant et il tente de s’échapper comme il le peut.
Aussi étrange que cela puisse paraître, « le héron ne semblait pas agir différemment », rapporte Sam Davis à Live Science. « Il était dans l’eau et volait ensuite simplement. » « Je suppose donc qu’elle était encore vivante à un moment donné », estime le photographe à propos de l’anguille.
Sam Davis se rend compte que le poisson n’était pas simplement accroché au cou de l’oiseau lorsqu’il édite les photos. Après avoir agrandi les images, l’Américain s’est aperçu que l’anguille avait bien transpercé le ventre du héron. « Je pouvais voir l’anguille, je pouvais voir ses yeux », explique-t-il.
Les anguilles serpents se servent de leur tête ou de leur queue pour s’enfuir de l’estomac de leurs prédateurs
Les photos de Sam Davis ont été montrées à John Pogonoski, un ichtyologiste de la Commonwealth Scientific and Industrial Research Organization (CSIRO). Ce spécialiste estime qu’il s’agit d’une scène « rarement vue chez cet espèce d’oiseau », du moins à sa connaissance.
John Pogonoski et ses confrères ont publié à ce sujet une étude dans la revue Memoirs of the Queensland Museum. Leurs recherches démontrent que les anguilles serpent peuvent creuser dans les entrailles des poissons qui les avalent. Une fois ingérée, cette espèce d’anguille se sert de sa tête ou sa queue dures pour sortir du tube digestif. Elles se retrouvent alors généralement coincées dans la cavité corporelle de leur prédateur et périssent « avant de s’échapper ».
« Un co-auteur de l’article a découvert une anguille serpent vivante à l’intérieur d’un poisson qu’il avait péché, lorsqu’il a nettoyé le poisson avant de le cuisiner », rapporte le spécialiste.