D’après les résultats des tests ADN communiqués ce mardi 03 novembre, Elisa Pilarski a perdu la vie suite aux morsures de Curtis. Seul l’ADN du pitbull a été détecté sur le corps de la jeune femme. Ce résultat confirme les conclusions du rapport d’expertise dévoilé le 1er novembre.
Les chiens de la chasse à courre innocentés
Le 16 novembre, Elisa Pilarski promenait le chien de son compagnon en forêt de Retz, dans l’Aisne. Une partie de chasse à courre avait également lieu dans les bois. Son corps avait été découvert quelques instants plus tard par son compagnon, Christophe Ellul. Elisa l’aurait appelé en lui affirmant être entourée de plusieurs chiens. D’après le rapport d’autopsie, la jeune femme s’est éteinte suite à une « hémorragie consécutive à plusieurs morsures ».
Des analyses ADN ont été menées sur les chiens de la chasse à courre et ceux de Christophe Ellul, dont Curtis. Les résultats viennent de tomber. Ils « confirment définitivement l’innocence des chiens », assure l’avocat de la société organisatrice de la partie de chasse. Ces résultats « incriminent Curtis », souligne Me Demarcq auprès de France 3 Régions.
« L’ADN des chiens de la chasse à courre ne figure nulle part, celui de Curtis est présent sur les blessures et sous les ongles d’Elisa Pilarski »,
précise l’avocat.
La responsabilité de Christophe Ellul pointée du doigt
Ce samedi 31 octobre, un rapport d’experts mettait déjà hors de cause la meute de la chasse à courre. Les analyses ADN viennent donc confirmer cette expertise. D’après les vétérinaires experts auprès de la justice, seule la mâchoire de Curtis pouvait correspondre aux morsures d’Elisa.
« Les experts ont mesuré la taille des morsures qu’avait subies Elisa Pilarski. Ils ont mesuré la taille des mâchoires des chiens de la chasse à courre et ils ont constaté que ça n’était pas du tout compatible. Par contre ils ont mesuré la taille de la mâchoire de Curtis. Ils ont constaté que c’était compatible, mathématiquement »,
détaille Guillaume Demarcq.
Suite à ces révélations, le procureur de la République de Soissons par intérim s’est exprimé. Pour Eric Boussuge, « l’implication exclusive de Curtis » ne fait aucun doute. La responsabilité de son maître, Christophe Ellul, est également pointée du doigt.
Curtis « a fait l’objet d’un dressage au mordant, forme d’apprentissage interdite en France », dénonce la procureur. Un dressage « de nature à abolir toute capacité de contrôle ou de discernement et conduit à un comportement sans discrimination concernant l’objet ou la personne mordue ».