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Un médecin dénonce l’irresponsabilité des hommes : « J’en ai marre des mecs, mais marre, marre, marre »

Baptiste Beaulieu pousse un coup de gueule sur la lâcheté des hommes.

À l’occasion de la journée internationale des droits de la femme, Baptiste Beaulieu raconte les pires récits sexistes qu’il a vécus dans son cabinet. Le praticien est énervé contre l’égo surdimensionné de certains hommes.

Le lundi 9 mars, le lendemain de la Journée internationale des droits de la femme, Baptiste Beaulieu, a poussé un coup de gueule dans sa chronique hebdomadaire Alors voilà. Derrière le micro de France Inter,  le médecin et romancier a illustré la lâcheté des hommes face à certaines situations en racontant 4 histoires. Son constat est amer : « Ma vision des hommes a changé depuis mon installation en tant que médecin généraliste ».

Les hommes n’acceptent jamais qu’ils font partie du problème

Le médecin a d’abord évoqué l’histoire de Madame G. Une patiente qui était venue dans son cabinet à la demande de son mari. Celui-ci souffrait d’une infection au niveau de son organe génital. Mais au lieu de se présenter lui-même au médecin, il a envoyé sa femme, en supposant que le problème venait d’elle.

 Il poursuit ensuite avec l’histoire de Madame R. Cette fois-ci, le nouveau compagnon de la dame est en colère parce qu’elle n’arrive pas à tomber enceinte. Pourtant, la femme a déjà eu deux enfants avec un autre partenaire.  Malgré cela, son copain l’accablait au lieu d’admettre qu’il est la cause de leur infertilité.

« Ce ne sont jamais les hommes qui pleurent dans mon cabinet »

Le docteur a ensuite interrompu son intervention pour exprimer sa colère : « J’en ai marre des mecs, mais marre, marre, marre, si vous saviez comme j’en ai marre de nous… De nos petites lâchetés, de nos petites trahisons, de nos petits égos de coq toujours mal placés, de nos angles morts permanents et de nos orgueils démesurés ».

Baptiste Beaulieu continue avec le cas de Madame L. « Elle vient seule pour une IVG, car l’enfant débilissime qui lui sert de compagnon a préféré jouer à la PlayStation en fumant des pétards plutôt que d’accompagner sa nana (…) Les femmes sont fertiles seulement trois jours par mois, les hommes sont fertiles à chaque rapport intime, 364 jours par an, mais ce ne sont jamais eux qui pleurent dans mon cabinet parce qu’ils doivent gérer l’annonce d’une grosse nos désirées. Ce ne sont jamais eux. Non. Je ne leur tends jamais ma petite boîte de mouchoirs. Jamais, jamais, jamais. »

 « Le sexe n’est pas un dû »

Le médecin a poursuivi avec l’histoire d’un monsieur qu’il a qualifié de « gros bébé pourri gâté ».  En effet, l’homme en question s’est plaint parce qu’il ne fait plus l’amour et ne reçoit même pas « une petite caresse de dépannage »  car sa femme est ménopausée.  

« Sérieusement, une caresse de dépannage ? Mais je vous jure ! Sa femme se débat littéralement avec les bouffées de chaleur, les sautes d’humeur, le moral en berne, le maelström hormonal, et lui en bon gros bébé pourri gâté, il boude parce qu’il n’a même pas “droit à ses caresses de dépannage”. J’ai honte de nous, sérieux. Le sexe n’est pas un dû. Le. Sexe. N’est. Pas. Un. Dû ».

« Un cageot rempli de fruits pourris »

Le Dr Beaulieu a terminé son intervention avec une métaphore assez amusante. « Être une femme hétérosexuelle, c’est quand même devoir choisir parmi un cageot rempli de fruits pourris celui qui vous pèsera le moins sur l’estomac. Alors oui je sais, on va me dire “pas tous les hommes”… Eh bien je m’en fous : tant qu’il en restera un de pourri, il en sera de la responsabilité des autres de l’écarter le temps qu’on lui inculque ce qu’il faut de respect et de dignité. Albert Camus disait : “un homme, ça s’empêche». Eh bien, ça s’éduque aussi. Et ce n’est plus aux femmes de s’en charger. Elles ont assez donné. Elles ont assez payé. »