Société

Un maître-nageur se fait lyncher après avoir demandé à une femme de retirer son burkini

burkini en France
Un maître-nageur demande à une femme de retirer son burkini, la polémique prend de l’ampleur - ©instagram /@mykinybrandburkini

Alors qu’une femme souhaitait accéder à l’espace de baignade, un maître-nageur lui a demandé d’enlever son burkini. La supposée victime de racisme s’est exécutée. Cependant, elle a relayé cet événement sur les réseaux sociaux. Depuis, le centre nautique s’est retrouvé au cœur d’une polémique.

Faut-il interdire le port de voile islamique dans l’espace public ? Il s’agit d’une question qui suscite actuellement une vague de réactions dans l’Hexagone. En tout cas, 75% des Français sont inquiets face à l’augmentation des tenues religieuses à l’école, rapporte CNews. Selon toujours les informations relayées par le site spécialisé, 6 citoyens sur 10 sont favorables à cette loi. Tout laisse penser que le port de burkini n’est pas du goût de tout le monde.

A titre d’information, le burkini est un maillot de bain pour femmes. Celui-ci couvre à la fois la tête, le tronc et une grande partie des membres. La gent féminine musulmane doit les porter pour se baigner pour être en conformité à la pudeur islamique. Il s’agit apparemment d’une règle à respecter à la lettre. Seulement voilà, ceux et celles qui veulent accéder aux bases de loisirs en France doivent aussi se plier au règlement intérieur.

Un maître-nageur de l’île de loisirs des Boucles de Seine à Moisson (Yvelines) a demandé à une jeune femme en burkini de l’enlever comme le stipule le règlement. De cette manière, elle pouvait accéder à l’espace de baignade. Bien qu’elle ait accepté cette requête du responsable, elle a partagé sa supposée mésaventure sur la Toile.

Le règlement intérieur de la base de loisirs
Le règlement intérieur de la base de loisirs – Source : Capture d’écran Le Parisien

Une polémique sur fond de racisme

Sans nul doute, le port de burkini fait encore l’objet d’âpres débats. Parait-il que ce type de maillot de bain déferle actuellement sur les bases de loisirs franciliennes. Quoi qu’il en soit, les maîtres-nageurs se doivent d’appliquer le règlement de l’établissement où ils travaillent. C’est la raison pour laquelle ce responsable a demandé à la jeune fille de le retirer. Cette requête a cependant été perçue comme des propos racistes et islamophobes. Depuis, l’île de loisirs des Boucles de Seine se retrouve au cœur d’une polémique.

Cet incident a bien entendu pris de l’ampleur sur la Toile. Cela a inévitablement suscité une vague d’indignation et de mécontentements. « Le lac n’appartient à personne, ces gens veulent être les rois du monde mais ils ne sont personne », « on verra s’il fera la loi cet été quand tout le quartier va se pointer », peut-on lire sur les réseaux sociaux. Certains ont également laissé des avis Google négatifs. Au micro de nos confrères du Parisien, Ivica Jovic, le directeur de l’espace de loisirs a confié :

« (…) on nous accuse d’islamophobie, de racisme, alors que nous appliquons simplement le règlement défini par la région, propriétaire du site ( …) On espère que ça n’ira pas plus loin, et que nous n’aurons pas à subir de coup de pression à la suite de cet incident »

Un élu local défend l’établissement

Selon les informations relayées, la base de loisirs s’étend sur 320 ha et peut accueillir au maximum 250 nageurs. De ce fait, le directeur a renforcé le dispositif de sécurité en cette période estivale. Le responsable a également assuré qu’il se rendra personnellement sur place pour expliquer les raisons pour lesquelles le burkini est interdit.

De son côté, Patrick Karam, l’élu (Libres !) s’est montré ferme sur sa position. Selon ses propos, il est hors de question de céder à l’intimidation. « C’est une question de principe, on ne reculera pas devant une offensive islamiste qui tente de gangrener notre pays », déclare-t-il. L’homme politique s’attend d’ailleurs à ce que la jeune femme porte plainte. De cette manière, il pourra avancer ses arguments notamment sur la question d’hygiène et de sécurité.