Avec la crise sanitaire liée au Covid-19, les établissements accueillant du public comme les restaurants ont beaucoup souffert. Les restaurateurs, qui dans une majorité de pays peuvent à nouveau accueillir des clients, doivent respecter des règles sanitaires strictes. Des mesures qui restreignent également leur chiffre d’affaires.
A Bodrum, ville touristique de Turquie, certains restaurateurs affichent des prix jugés démesurés par les clients. Mécontents, plusieurs internautes ont partagé leurs notes sur les réseaux sociaux. Face au tollé, le maire de la ville s’est exprimé.
Les prix surréalistes d’un resto de plage en Turquie choquent les touristes
Bodrum, station balnéaire turque, est d’ordinaire prisée par les vacanciers et les touristes aisés. La ville compte de nombreux établissements de luxe, hôtels comme restaurants. Sur les plages de Bodrum, plusieurs restaurants accueillent également les touristes avec des formules peu onéreuses. Au menu : döner kebab, pain pita et autres spécialités.
Ces restaurants de plage sont en temps normal appréciés pour leurs petits prix, mais avec la crise du Covid-19, plusieurs restaurateurs ont augmenté drastiquement leurs tarifs. Mécontents, les clients d’un resto de plage de Bodrum dénoncent ces pratiques sur les réseaux sociaux.
Les vacanciers ont été fortement énervés par la facture que le restaurateur leur a présenté : 48 euros pour un kebab, 24 euros pour un pain pita et 7,90 euros pour un café.
Des prix qui choquent, d’autant plus que dans la majorité des restaurants de Bodrum, un kebab coûte en moyenne 3 euros. Face à la polémique naissante sur les réseaux sociaux, le maire de la ville s’est exprimé.
Kebab vendu 48 euros par un resto de plage en Turquie : le maire de Bodrum défend les restaurateurs
Face au mécontentement des vacanciers, le maire de Bodrum a pris la parole. Comme le rapporte le Daily Sabah, l’édile a rappelé aux journalistes que la station balnéaire ne vivait que du tourisme. Il est donc « responsable de prendre ce qu’il peut dans la poche des touristes jusqu’au dernier centime ».
Ahmet Aras a également déclaré : « Je me fiche que quelqu’un veuille payer un prix élevé pour un döner kebab. Ils peuvent payer 100 000 TL (12927 euros) s’ils le veulent. Mais il y a aussi des endroits qui vendent du döner à 20 TL (environ 2,5 euros) ici. »
Les entreprises d’ici sont déjà touchées par la pandémie de COVID-19. Elles ne peuvent pas joindre les deux bouts,
a rappelé le maire de Bodrum.
Ahmet Aras a également fait savoir que sa ville accueillait des clients extrêmement fortunés. « Vous n’êtes pas obligé de vous rendre dans cet établissement, mais ils ont certainement des clients qui paieront un tel prix », a-t-il souligné. « Si Bodrum propose des produits moins chers, les touristes qui dépensent habituellement de l’argent ici, le dépenseront plutôt ailleurs – à Santorin ou à Ibiza, par exemple ».