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Un mathématicien prédit la date du déconfinement total sans risque de rebond

Une femme portant un masque chirurgical
A quelle date peut-on espérer en finir avec les mesures sanitaires ? Crédits : image d'illustration.

Nicolas Franco est chercheur en modélisation mathématique, à l'université de Namur, en Belgique. Le mathématicien réalise des modèles mathématiques pour tenter de savoir quand nous pourrions sortir de la crise sanitaire. L'une de ses projections fixe une date potentielle. Explications.

En France comme en Belgique, la crise sanitaire actuelle contraint à bien des restrictions et les spéculations vont bon train. Quand allons-nous parvenir à en finir avec le virus ? La vaccination en cours va-t-elle enfin permettre aux pays de respirer un peu ?

En Belgique, le mathématicien Nicolas Franco ne conseille pas une levée des mesures en mars

Autant de questions abordées dans les médias par les politiques et les spécialistes. En France notamment, la menace d’un reconfinement plane dans tous les esprits, d’autant plus depuis l’arrivée des variants. En Belgique, la crainte de ces nouvelles souches est réelle, puisque des cas positifs ont été détectés. Pourtant, pour Nicolas Franco, mathématicien interrogé par RTL.be, une sortie de crise pourrait être envisagée prochainement.

Selon le dernier modèle de l’universitaire, si la Belgique lève les restrictions au mois de mars, la courbe des hospitalisations repartirait alors à la hausse. Les hôpitaux seraient rapidement saturés et la crise sanitaire durerait de plus belle. En revanche, une levée des mesures en mai semble être une bonne option, explique Nicolas Franco auprès de nos confrères.

Modélisation mathématique de Nicolas Franco
Crédits : Nicolas Franco / Matele.be.

« Si on attend encore un peu, la population âgée et la population à risque seront en grande partie vaccinées », souligne le chercheur en modélisation mathématique. D’après ses projections, si le gouvernement belge relâche toutes les restrictions en même temps, alors « on aurait une troisième vague beaucoup plus contrôlée ». Ce rebond n’entraînerait pas la saturation des hôpitaux, estime-t-il.

Une hypothèse au sujet de laquelle le ministre de la santé belge, Frank Vandenbroucke, se montre prudent. « L’incertitude règne en ce qui concerne le calendrier », souligne-t-il. Pour tenter d’estimer une date de sortie de crise liée à la vaccination, le gouvernement belge préfère s’en remettre à un groupe d’experts chargés de plancher sur le sujet.

En France, une possible sortie de crise à l’automne 2021 ?

En France, le gouvernement espère une sortie de crise grâce aux vaccins. La stratégie adoptée est de ralentir la progression du virus avec plusieurs mesures sanitaires, dans l’attente qu’une majorité de Français soient vaccinés. Un plan qui constitue un espoir pour une sortie de crise, mais pas avant l’été voire même l’automne 2021.

Une course entre vaccination et propagation du variant anglais s’est donc engagée, rapporte Libération. Selon une autre modélisation mathématique, expliquent nos confrères, l’impact de la vaccination est intimement lié au moment où le variant britannique accélère le taux de transmission du virus.

« La campagne de vaccination permet de réduire le nombre d’hospitalisations au pic de 20%, 33% ou 44% selon que le taux de transmission augmente le 1er février, le 1er mars ou le 1er avril », expliquait ainsi le Conseil scientifique à la mi-janvier.