Les masques fabriqués en Asie étaient ensuite reconditionnés dans des boîtes affublées du logo « Made in France ». Un tour de passe-passe qui a permis à l’usine Coveix de duper les consommateurs pendant six mois. C’était sans compter sur la dénonciation d’un salarié.
Des masques chinois dont la qualité laissait à désirer
La société qui a vu le jour en septembre 2020 a profité de la crise sanitaire pour prospérer. Désormais, les hangars de l’entreprise sont sous scellés, rapporte France Bleu. Suite à l’intervention de la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF), l’entreprise Coveix a fermé ses portes. Depuis le 25 mars, plus aucun salarié ne travaille. Certains ont accumulé des retards de salaires importants et ils sont en train de constituer une action aux prud’hommes.
Leurs témoignages sont édifiants. Après avoir reconditionné les masques chinois dans des boîtes françaises, ces masques étaient envoyés aux clients sans plus de vérification. « Notre patron nous disait que les masques chinois respectaient les normes », indique Régis Guérin, l’un des premiers salariés de l’usine. Mais visiblement, la qualité n’était pas satisfaisante. Des consommateurs se plaignaient de « masques mal faits et à l’envers ».
Des conditions de travail problématiques
Les conditions de travail pour les salariés de l’usine Coveix posent également problème. « Il y avait des toiles d’araignées, la poussière passait », dénonce auprès de France Bleu ce même salarié. Brandon Bitterman, un autre employé, rapporte également « de la poussière sur les machines et sur les masques ». « C’était toujours dégueulasse », souligne-t-il.
Une enquête pour commerce et escroquerie aggravée au préjudice de l’Etat ainsi que tromperie et pratique commerciale trompeuse a été ouverte, précise CNews. Au total, rapporte un salarié à La Nouvelle République, « neuf semis et trois containers » de masques ont été envoyés, de septembre 2020 à février 2021.