Etait-ce une simple excuse ou bien cet automobiliste était-il réellement pressé ? Quoi qu’il en soit, les gendarmes du Bas-Rhin ont été particulièrement surpris d’entendre la raison évoquée par le conducteur pour justifier son excès de vitesse…
L’homme de 88 ans dit être en retard pour son vaccin
Jeudi dernier, l’octogénaire circulait à 191 km/heure sur une portion de route située à hauteur de Bischoffsheim, dans le Bas-Rhin. Les gendarmes de la brigade motorisée de Strasbourg procèdent donc à son interpellation, car la vitesse maximale autorisée est de 110 km/heure.
Le conducteur obtempère et arrête son véhicule sur le bas-côté de la route départementale 500, expliquent les militaires sur Facebook. L’habitant de Molsheim justifie alors son excès de vitesse par le contexte sanitaire, explique à Europe 1 le commandant adjoint de la gendarmerie routière du Bas-Rhin. Le vieil homme précise être en retard pour son vaccin et craindre de ne plus pouvoir être vacciné par la suite.
Une excuse qui n’a bien sûr pas contenté les gendarmes. Le permis de conduire de l’automobiliste lui a été immédiatement retiré et son véhicule a été immobilisé, précisent les militaires. L’histoire ne dit toutefois pas si l’octogénaire a bien pu être vacciné à temps. « Même après plus de 60 ans de permis de conduire », les limitations de vitesse doivent être respectées, précisent les gendarmes.
Les plus de 75 ans réellement tous vaccinés ?
Peut-être l’octogénaire avait-il réellement peur de ne pas pouvoir se faire vacciner ? En effet, tandis que la campagne de vaccination des plus de 75 ans bas son plein, un homme de 80 ans ne parvient pas à se faire vacciner. Philippe Etchegoyhen assure ne pas avoir pu prendre rendez-vous par téléphone ou Internet. Il a même pris contact avec l’Agence Régionale de Santé (ARS), mais il n’aurait pas obtenu de réponse.
A 80 printemps, cet habitant d’Idaux-Mendy, près de Mauléon, fait face à la saturation des centres de vaccination de sa région. Comme le rapporte France Bleu, Philippe tente de prendre rendez-vous pour lui et son épouse, sans succès. Le couple, qui a deux enfants et une petite-fille, tente de les voir en respectant les gestes barrières. La crainte du virus les empêche de profiter pleinement des moments passés ensemble. Ils espèrent donc pouvoir se faire vacciner, mais pour l’instant, c’est impossible.
Une situation jugée « insupportable » par l’octogénaire et que l’ARS justifie en expliquant « ne pas avoir de formule magique ». Contactée par France Bleu, l’Agence Régionale de Santé souligne que chaque centre de vaccination fait « en fonction de ses moyens ».