« Il vient de rerererecommencer ». Voilà comment Cécile Duflot commence son message sur Twitter, ce mardi 1er décembre 2020. L’ex-ministre est excédée par les agissements d’un homme déjà condamné pour son comportement inapproprié. « Depuis trois ans un homme me harcèle par différents moyens. Il y a eu trois procès, il est allé en prison », explique-t-elle en annonçant son départ de Twitter.
« Vous avez tellement le cerveau cramé par votre propagande féministe »
Une décision que Cécile Duflot prend pour que « certains comprennent que ça existe pour de vrai ». En effet, la teneur des messages envoyés par cet homme a de quoi inquiéter. On peut y lire :
« Je voulais seulement avoir un enfant avec vous (…) je suis dégoûté de comment vous avez réagi. (…) Vous n’aviez qu’à accepter d’avoir une relation avec moi. Si vous ne vouliez pas que j’ai des sentiments pour vous, il ne fallait pas faire de politique. (…) C’est exactement le même principe que vous avez eu avec votre robe à fleurs. Je ne comprends pas pourquoi vous vous étiez plaint de ça… »
L’individu insiste dans ses messages en soulignant : « Vous avez tellement le cerveau cramé par votre propagande féministe que vous êtes incapable de faire la différence avec un gars qui vous drague parce qu’il vous aime et veut se marier avec vous. »
« Vous êtes une nana, il est normal que vous vous fassiez siffler »
L’homme conclut en insistant : « Vous êtes une nana donc il est normal que si vous portez une robe, vous vous fassiez siffler ».
Las de ces menaces, dont certaines sont adressées à sa fille, Cécile Duflot explique sur Twitter : « Ce n’est pas simple de parler de cela, même pour moi, mais comme je pense qu’il faut que ce sujet avance, il faut que certains comprennent que ça existe pour de vrai, que les discours à la con infusent sur les esprits fragiles et que le passage à l’acte existe ».
L’ancienne secrétaire nationale d’Europe Ecologie-Les Verts demande également aux médias d’arrêter de présenter son harceleur comme un homme « amoureux » que son « amour a conduit en prison ».
Sa prise de parole sur Twitter a reçu de nombreux soutiens de tous bords, comme celui de la ministre déléguée en charge de l’égalité femmes-hommes, Elisabeth Moreno. « Tout mon soutien à Cécile Duflot. La haine n’a pas sa place sur les réseaux sociaux », a-t-elle réagi.