En 2010, le monde entier découvrait Supatra Sasuphan, une fillette de 10 ans extrêmement poilue. L’enfant, atteinte du syndrome Ambras, était recouverte de poils sur le visage, le dos et les bras.
Une pilosité excessive dont elle souffrait depuis sa naissance. Une décennie plus tard, qu’est-elle devenue ?
Supatra Sasuphan est mariée !
Aujourd’hui âgée de 20 ans, Supatra a trouvé l’amour et semble épanouie. « Certaines personnes s’amusaient à m’embêter et à m’appeler ‘tête de singe’ ou ‘Chewbacca’. Mais c’est fini, ils ne le font plus maintenant. Je suis habituée à mes poils, je ne les sens plus », assurait-elle en 2017.
Pour tenter de maîtriser sa pilosité surdéveloppée, la jeune fille née en Thaïlande a suivi un long traitement. Elle est également contrainte de se raser lorsque ses poils deviennent trop longs. Son apparence physique ne l’a pas empêché de rencontrer l’amour et Supatra Sasuphan a annoncé une bonne nouvelle : elle s’est mariée !
Pour l’heure, la maladie dont souffre la Thaïlandaise est incurable. Supatra a tenté d’éliminer ses poils avec un laser, mais cela n’a pas fonctionné. La jeune mariée semble en avoir tiré parti et estime que son syndrome la rend « spéciale ».
Qu’est-ce que « l’hypertrichose universelle congénitale » dont souffre Supatra ?
Supatra Sasuphan est atteinte du syndrome Ambras, la forme la plus sévère d’hypertrichose universelle congénitale. Cette affection congénitale très rare se caractérise par des poils épais de 3 à 5 cm de longueur qui poussent sur la totalité du corps. Seules les paumes des mains et les plantes des pieds sont épargnées.
Cette maladie est associée à un dérèglement hormonal qui semble se produire dès la naissance. La pilosité est au début prononcée, puis se majore progressivement avec les années.
Très peu de cas d’hypertrichose universelle congénitale sont recensés dans le monde : une vingtaine. Divers traitements hormonaux peuvent atténuer le syndrome Ambras, mais l’affection ne peut être définitivement traitée. Par le passé, les cas d’hypertrichose universelle congénitale ont pu donner naissance au mythe du « loup-garou ».