Une question qu’on ne se pose pas forcément, mais qui a toute son importance. D’abord pour des raisons légales, mais surtout sanitaires… Car une surconsommation de produits alimentaires industriels — contenant des produits chimiques — n’est pas sans risque pour la santé. Et ne sachant pas ce qu’il en est vraiment, beaucoup s’autorisent des excès, pensant que c’est du 100 % traditionnel.
Pourtant, d’après l’association Ma boulangerie artisanale, 30 % des produits vendus en boulangerie sont d’origine industrielle. Aussi, vous en avez peut-être déjà consommé à votre insu. Alors, voici les 5 astuces pour ne plus vous laisser avoir !
Métiers boulangers et pâtissiers : ce qu’en dit la loi
Si la loi est très claire concernant l’appellation « Artisan boulanger », elle l’est moins pour leurs collègues pâtissiers. En effet, depuis 1998, « seuls les artisans qui pétrissent, façonnent et cuisent le pain sur place » peuvent l’utiliser. Le pâtissier, quant à lui, peut se déclarer artisan dès qu’il décroche son diplôme. Autrement dit, il est libre de produire ailleurs que dans son commerce… y compris en usine. Si bien que certaines enseignes vendent du pain artisanal et des pâtisseries industrielles, en toute légalité. Ce pourquoi, le plus simple sera de questionner l’origine des pâtisseries en vitrine !
Méfiez-vous des boulangeries avec un trop large choix de pâtisseries
Là encore, les chiffres sont édifiants : parmi toutes les pâtisseries françaises, seulement 1 à 5 % commercialisent des produits « faits maison ». Notamment parce que pâtisser prend est très laborieux et cela se répercute forcément sur le coût de production. Le reste devient alors une question de logique. Un boulanger qui s’est levé à pas d’heure pour fabriquer son pain a-t-il vraiment le temps de préparer une centaine de religieuses, génoises aux fruits et tartes au citron meringuées ? La réponse est très probablement qu’il les a achetés… et on ne sait où !
Inspectez l’aspect extérieur des pâtisseries
Des gâteaux et des viennoiseries « plus que parfaits » devraient vous mettre la puce à l’oreille. Vous savez, quand les éclairs au chocolat sont de tailles identiques, sans irrégularités et surtout trop brillants. Souvent, cela indique qu’on les a préparés en « kit ». Ou pire qu’il s’agit de surgelés achetés auprès d’un industriel. Attention cependant, les producteurs à grande échelle ne sont pas « mauvais ». D’ailleurs ils sont de plus en plus nombreux à mettre en avant des produits nobles. Toujours est-il que nombre d’enseignes industrielles abusent encore d’additifs chimiques (colorants, conservateurs…)
Vérifiez l’étiquette des produits
Lorsqu’une pâtisserie est véritablement artisanale, le fabricant est censé apposer un logo d’igloo, de flocon ou de pingouin sur l’étiquette. C’est une obligation ! Toutefois, force est de constater que très peu le font. Par ailleurs, un label « fait maison » permet aujourd’hui d’identifier les viennoiseries non industrielles. Alors, pour s’assurer de manger des croissants et autres feuilletés d’artisanat, privilégiez ceux qui en disposent !
Bientôt une Charte pour les pâtisseries
Dominique Anract, président de la Confédération Nationale de la Boulangerie-Pâtisserie française, a indiqué travailler à l’élaboration d’une charte de qualité. Celle-ci définirait les étapes de fabrication à respecter afin qu’un produit puisse être qualifié d’artisanal. Et par conséquent, il sera plus facile de le différencier des gâteaux d’origines industrielles !