Bonne nouvelle pour les aficionados de Koh-Lanta, TF1 a donné le coup d’envoi de l’édition 2022. Le mardi 22 février dernier marquait en effet le début d’une nouvelle aventure aux Philippines après celles 2007 et 2008. Cette année, 12 femmes et 12 hommes étaient sur la ligne de départ dans Le Totem maudit. Seulement, la solidarité masculine semble une fois de plus avoir pris le dessus. Lili a fait ses valises après l’épreuve d’immunité. Quant à Céline, ses camarades avaient voté contre elle. La candidate de 41 ans a d’ailleurs dénoncé les préjugés sur son physique qui auraient causé son élimination.
Tout porte à croire que l’ALP et TF1 comptent redorer l’image du programme après la dernière saison gâchée par des cas de tricheries. Pourtant, Koh-Lanta, Le Totem maudit n’a pas pu éviter les polémiques à l’instar de ce candidat mis en examen. Par ailleurs, le début de tournage a failli être repoussé à cause de cet objet primordial à chaque nouvelle édition. Eh oui, il s’agit des statuettes, car il en a eu deux cette année.
Les totems, fruits d’un travail de longue haleine
Depuis des années, les apprentis Robinson repoussent leurs limites afin de brandir le fameux Totem. Clémence Castel ou encore Ugo Lartiche se sont surpassés pour réaliser ce geste triomphal dans le jeu de survie. En ce sens, cette statuette tant convoitée est la pièce maîtresse du programme de TF1 et pour cause, celle-ci symbolise la victoire de l’aventurier ultime.
Évidemment, le rôle du directeur artistique de l’émission est d’une grande importance. Guillaume Béal est ce qu’on appelle un travailleur de l’ombre qui intervient bien avant le début du tournage. Le sculpteur des totems a montré toute l’étendue de son talent depuis des années. En effet, c’est à lui que l’on doit les fameuses statuettes exposées au fil des saisons.
Avant de s’adonner à sa mission, l’artiste de 43 ans commence par un travail de recherche qui peut durer jusqu’à trois semaines avant le coup d’envoi du tournage. En effet, l’étape de documentation est cruciale pour en savoir davantage sur la culture du pays où aura lieu l’aventure. De plus, cette phase lui permet de trouver l’inspiration. « Je ‘bouffe’ littéralement de l’image, grâce à Internet, aux musées et aux marchands d’art. Je vais aussi voir les petites tribus locales », explique-t-il au micro de nos confrères de Télé-Loisirs.
Par la suite, Guillaume Béal soumet 4 ou 5 esquisses à la production. Le directeur artistique prend en compte toutes les remarques et « les dessins évoluent au fil des échanges ». En effet, Julien Magne, Denis Brogniart ou bien les équipes de constructeurs ont leur mot à dire. Puis, il passe à l’étape de création qui lui prend 3 jours. « Pour la peinture, je délègue à une autre artiste », confie-t-il.
Un totem trop lourd dans Koh-Lanta 2022
Toujours lors de cet entretien, Guillaume Béal a fait quelques révélations sur l’édition 2022 de Koh-Lanta. Selon ses explications, la statuette, haut de 35 à 40 cm doit être assez facile à soulever. Pourtant, cette année, un totem a dépassé la limite de poids. « (…) l’un des deux était trop lourd. Plus de huit kilos ! On a dû le percer et mettre du polystyrène pour l’alléger au maximum », révèle-t-il.
Nul doute que le directeur artistique sait prendre soin de ces figurines. Cependant, la réalité est tout autre pour les aventuriers du Koh-Lanta. Mis à part les dégâts causés par l’eau, « des candidats pas très soigneux » ont cassé des statuettes. Du coup, il crée toujours un jumeau de secours pour chaque totem.
Dans cette nouvelle saison, le quadragénaire en a donc créé quatre, car le totem d’immunité aura son jumeau maléfique dans le jeu de survie. Malgré tout, l’artiste veut en faire des objets « rares et exceptionnels ». De ce fait, il ne réalise que très peu d’exemplaires, uniquement pour le besoin du tournage. Après l’aventure, Denis Brogniart et la production récupèrent généralement les statuettes.