Une enquête menée par l’UFC-Que choisir a permis de relever 8 plateformes affichant de fausses promotions. Des plateformes populaires telles qu’Amazon ou encore Cdiscount sont concernées. Selon l’association de défense des consommateurs, la plupart des réductions proposées par ces sites sont trompeuses. Découvrez tous les détails.
Les sites dénoncés par l’UFC-Que Choisir
L’UFC-Que Choisir a dénoncé 8 commerces en ligne pour fausses promotions. Selon l’association de défense des consommateurs, les réductions qu’ils affichent ne sont pas toujours conformes à la réglementation. Voici les sites en question :
- Rue du Commerce
- Veepee
- Zalando
- Cdiscount
- ASOS
- Amazon
- La Redoute
- E. Leclerc
À l’issue d’une enquête, l’UFC-Que Choisir a décelé des pratiques commerciales trompeuses chez ces 8 plateformes. En plus de porter plainte, l’association a fait appel à la Commission européenne pour « interdire strictement les prix de comparaison ».
Pour information, l’enquête concernait 6 586 annonces en ligne. Elle a notamment permis de relever une statistique déplorable. Ainsi, d’après les données de l’UFC-Que Choisir, environ 96,6 % des promotions vérifiées ne répondaient pas à la norme.
« Ils choisissent librement un prix de référence avec lequel comparer leur produit, de manière à présenter leur offre comme une affaire à ne pas manquer », explique l’UFC-Que Choisir sur son site.
Les plateformes accusées par l’association n’ont donc pas respecté la directive européenne Omnibus. Il s’agit en effet d’une réglementation interdisant aux vendeurs d’afficher des réductions trompeuses. Qu’est-ce que cela signifie concrètement ?
En bref, cette directive impose l’affichage de promotions basées sur le prix le plus bas pratiqué par le vendeur au cours du mois précédent.
Les stratagèmes utilisés par les sites
Toujours est-il que ces sites ne se limitent pas aux comparaisons trompeuses. En effet, selon l’UFC-Que Choisir, ces plateformes vont jusqu’à « reproduire le format visuel d’une promotion » pour créer la confusion. Avec cette technique, elles rendent difficile la différenciation des réductions conformes et frauduleuses.
« Non seulement les premières sont mélangées aux secondes, mais elles adoptent toutes exactement la même présentation, que ce soit en termes de contenu ou de format », peut-on lire sur le site de l’UFC-Que choisir.
Pour entretenir la confusion, les vendeurs affichent les prix effectifs à côté du prix de référence. Sans pour autant préciser la nature de ce dernier. C’est un stratagème certes simple, mais qui leur permet d’induire les consommateurs en erreur.
Les potentiels acheteurs qui remarquent la différence sont immédiatement emballés. Or, les informations affichées ne correspondent pas à la réalité. Le but étant bien entendu de faire croire à une bonne affaire alors qu’il n’en est rien.
En outre, l’UFC-Que choisir met en lumière les lacunes dans la réglementation des méthodes de calcul. L’association dénonce notamment la non-transparence dont les vendeurs font preuve. Selon elle, les informations partagées ne suffisent pas à faire comprendre aux consommateurs la baisse réelle des prix.
Les prix sont bien souvent fictifs et ne reflètent pas la réalité. Dans certains cas, les vendeurs n’hésitent pas à manipuler le prix de comparaison. Ils feignent de partager des données claires, alors que l’arnaque se trouve autre part.
En effet, certains commerçants trompent les consommateurs en manipulant les prix de référence. Pour faire croire à une bonne affaire, ils affichent les montants induisant à la plus forte ristourne. Par ailleurs, l’enquête menée par l’UFC-Que choisir a aussi montré que les promotions conformes ne dépassent pas la barre des 6 % en moyenne.
Comment peut-on repérer les arnaques ?
Lorsque les réductions proposées paraissent trop belles, il convient de rester sur ses gardes. Pour éviter le piège, veillez à vérifier certaines informations. À ce propos, il existe divers outils permettant d’analyser l’évolution du prix d’un produit proposé sur la Toile.
Si vous souhaitez vous assurer de la véracité d’une réduction, n’hésitez alors pas à en utiliser un. De plus, la plupart de ces outils sont gratuits. Les plus avancés vous permettront de consulter un historique détaillé de plus de 3 milliards d’articles.
