ll y a quelques jours, la Région wallonne prononçait une sanction à l’encontre de l’ancien propriétaire de Fiona. Ce dernier devra s’acquitter d’une amende de 4 000 euros et ne pourra plus détenir d’animaux pendant les 10 ans à venir.
« Dans onze ans, il pourra reprendre un animal », déplore Sébastien De Jonge
Une décision saluée dans la foulée par Céline Tellier, ministre du Bien-Etre animal. Si l’élue semble donc satisfaite de l’issue de cette affaire, ce n’est pas le cas du responsable du refuge Sans Collier. « Nous ne sommes pas du tout satisfaits, explique Sébastien De Jonge. Que la ministre s’en réjouisse, je suis content pour elle mais il faut prendre un peu de recul. »
Pour le gérant de l’association, cette décision est loin d’être suffisante. « Je ne comprends pas pourquoi l’Etat laisse cet homme pouvoir reprendre un animal dans onze ans alors que les faits, graves, ont été prouvés et n’ont pas été contestés non plus. La moindre des choses, ça aurait été de lui infliger une interdiction à vie. Dans onze ans, il pourra reprendre un animal, comme tout le monde et comme si de rien n’était », s’insurge Sébastien De Jonge.
#FIONA : LE MALTRAITANT POURRA À NOUVEAU DETENIR DES ANIMAUX 😶😳 Après l’incompréhensible décision de la #Justice de…
Publiée par Sans Collier ASBL sur Mercredi 6 janvier 2021
Quant à l’amende infligée à l’ancien propriétaire, le directeur du refuge ne se prononce pas. « C’est un impact personnel et cela ne nous concerne pas. Par contre, je crains pour le risque de récidive et je me demande ce qu’il faut pour empêcher une personne, à vie, d’avoir un animal », souligne-t-il.
L’ancien propriétaire de Fiona n’a pas été poursuivi par la justice
En octobre dernier, Sébastien De Jonge déplorait déjà sur RTL que la justice ne poursuive pas l’ancien maître de Fiona. « Malgré la gravité des faits, les nombreux témoignages et les éléments indiscutables à charge du maltraitant, le Parquet a décidé de ne pas entamer de poursuites pénales à l’encontre de l’ancien propriétaire de Fiona. Le maltraitant ne se verra donc pas pénalement poursuivi ni condamné », dénonçait-il.
Fiona est devenue le symbole de la lutte contre la maltraitance animale en Belgique. La chienne se retrouve au coeur de la campagne #respectemesdroits, lancée sur les réseaux sociaux. Lors de sa découverte, l’animal était extrêmement maigre et en état de dénutrition sévère. Son propriétaire s’était justifié en expliquant que Fiona ne voulait plus manger suite à « une bagarre avec d’autres chiens ».