Les risques ont été mis en lumière depuis 2009. Selon les informations relayées, son taux de recrudescence est plus élevé en Europe Orientale. Selon l’afas, en 2016, des cas relatifs à la maladie ont en effet été recensés en Espagne. Des tiques de la même espèce ont également été retrouvées aux Pays-Bas, en Finlande et au Royaume-Uni. Cela laisse penser que les territoires, jusque-là indemnes pourraient eux aussi être en danger. A ce propos, ces insectes ont une importante capacité de migration. Bien qu’ils aient été localisés en Afrique du Nord, on les retrouve aujourd’hui dans beaucoup d’autres régions du monde. Pour se déplacer entre deux endroits fortement éloignés, les tiques infectent les oiseaux qui les propagent par la suite sur leur lieu de destination.
Une maladie émergente à ne pas prendre à la légère
Il est connu que la tique géante attaque l’être humain et lui est mortelle. Ce danger est également valable pour les animaux. Force est de souligner que les infections pour ceux qui n’ont pas encore atteint l’âge adulte sont transmises par les larves de l’Hyalomma marginatum. Si ces dernières attendent que leurs hôtes soient en approche, celles qui sont arrivées à maturité sont très chasseuses. Contrairement à d’autres insectes du même type, elles se déplacent pour atteindre leurs cibles. Les animaux d’élevage tels que les vaches et les porcs sont en général les plus touchés. C’est d’ailleurs à travers eux que la maladie se propage. La raison ? Les tiques ne peuvent être infectées que si elles ont été gorgées du sang d’un animal ou d’une personne atteint de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo. En ce sens, les riverains de fermes sont les plus exposés.
Des risques de grande envergure
L’affluence de ces bêtes dans l’Hexagone n’est pas négligeable. Leur accroissement est en effet lié au réchauffement climatique. A l’évidence, les risques ne diminueront pas sans un revirement de situation en rapport à l’augmentation des températures mondiales. Malheureusement, l’Hyalomma marginatum est présente depuis longtemps en Corse. Des recherches publiées en 2017 relatent également une importante propagation en Méditerranée. Néanmoins, le signalement de la présence de la tique dans une région ne signifie pas forcément qu’elle soit destinée à y être implantée. Des professionnels dans le domaine tel que le CEPCM (Centre européen de prévention et de contrôle des maladies) se veulent rassurants. D’après les explications, les insectes recensés dans ces zones ne sont pas infectés. Quoi qu’il en soit, des mesures draconiennes doivent être prises face à cette menace.