La vie n’est qu’un éternel recommencement. Cet adage conviendra parfaitement à l’actualité politique actuelle. Le projet de réforme des retraites rappelle aux internautes une séquence de « Caméra Café » datant de 2002. En effet, M6 diffusait un ou deux épisodes de ce programme culte il y a de cela 20 ans. Au menu, il y avait Yvan Le Bolloc’h et Bruno Solo qui incarnent des salariés d’une entreprise discutant devant une machine à café. Les détails.
« Caméra Café » l’a senti venir
La séquence date de 2002, mais il n’a pris tout son sens qu’en ce début d’année 2023. En marge de la journée de mobilisation générale contre la réforme des retraites, M6 a partagé une vidéo tirée de « Caméra Café ». Celle-ci met en scène Yvan Le Bolloc’h et Jean-Guy Lecointre parlant du prolongement de la durée de travail devant la célèbre machine à café.
« C’est vrai qu’il va falloir travailler plus longtemps avant de partir en retraite ? », lance ainsi Yvan Le Bolloc’h à son camarade.
Ce dernier lui répond alors que 40 ans de cotisations ne suffiront pas, mais qu’il faut en rajouter un ou deux. Des réponses qui reflètent exactement la pensée du gouvernement actuel.
Ce sera 44 ans en 2023 !
Ce n’est pas le fruit du hasard si « Caméra Café » avait parlé des retraites en 2002. À cette époque, les Français pensaient déjà qu’une réforme des retraites allait voir le jour. Jusqu’ici, personne n’a osé sauter le pas, Emmanuel Macron l’a fait. Le chef de l’État et son gouvernement veulent même aller plus loin que ce qui est évoqué dans la séquence. En réalité, le débat actuel parle de porter le nombre de cotisations à 44 ans et non à 42 ans pour les longues carrières. Et ce, alors que cela était inimaginable lorsque la vidéo est sortie.
Une réforme impopulaire
Il va sans dire que la réforme des retraites n’est pas passée auprès des différentes forces syndicales du pays. Le jeudi 19 janvier 2023, une grande journée de mobilisation a été organisée en France. Selon la CGT, il y a eu 2 millions de manifestants (1,12 million selon le ministère de l’Intérieur) dans les rues. La foule est venue protester contre le report à 64 ans de l’âge légal du départ à la retraite. Après la grande mobilisation du jeudi dernier, l’intersyndicale annonce déjà que la foule viendra battre le pavé le mardi 31 janvier prochain.
Cette journée de grande mobilisation était aussi l’occasion de voir une bataille de chiffres entre les ministères et les syndicats. Et ce, à l’image de ce qui s’est passé entre le ministère de l’Éducation et les syndicats. Le gouvernement affirme, par exemple, qu’il y a eu seulement 42 % d’enseignants en grève dans le primaire et 34 % dans le secondaire. Quant aux syndicats de l’Éducation nationale, ils parlent de 65 à 70 % de grévistes.
Une modification s’impose
Malgré la colère des différentes forces syndicales, rien ne dit que le gouvernement va reculer au sujet de cette réforme des retraites. Une modification fait tout de même parler d’elle en ce moment. Il s’agit de la disposition qui concerne les femmes. Cette modification est devenue indispensable après que le ministre des relations au Parlement Franck Riester a lancé un pavé dans la marre. En effet, ce dernier a constaté que dans l’état actuel du projet de loi, les femmes seraient pénalisées. Elles auront à travailler plusieurs mois de plus que les hommes si aucune modification n’est apportée au texte.
