Animaux

Chasse à courre : un député propose de remplacer les animaux par des « robots »

Une chasse à courre.
Le gibier traqué lors des chasses à courre sera-t-il bientôt remplacé par des robots ? Source : Flickr Philippe Rouzet.

Damien Adam souhaite que les animaux n'aient plus à souffrir de la chasse à courre. Il dépose donc un amendement proposant que le gibier soit remplacé par des « robots ».

C’est un amendement peu commun. Le député LaREM de Seine-Maritime propose de remplacer les animaux traqués par des robots, lors des chasses à courre.

« La chasse sur robot gibier » : une innovation pour ne plus faire souffrir les animaux

Ce jeudi, Damien Adam présente son amendement concernant la chasse à courre. Un texte défendu à l’Assemblée nationale, dans le cadre de l’examen de la proposition de loi sur le bien-être animal.

L’amendement souhaite permettre de « créer un fonds destiné à assurer la transition de la chasse à courre vers de nouvelles formes de chasses, comme la chasse sur robot gibier ».

Cette « innovation » permettrait « au lieu de chasser un vrai animal, de chasser un robot qui reproduirait et la forme et le comportement de l’animal chassé ».

« On pourrait rendre à ce point un robot ressemblant à un animal que les chiens seraient dupés »,

propose Damien Adam.

Un amendement qualifié par un opposant « d’idée le plus terminator »

La proposition de Damien Adam n’a pas manqué de déclencher quelques moqueries, dont celles de Julien Aubert, député LR.

« Outre que la chasse n’est pas du Laser Quest, je frémis à l’idée qu’un lapin électrique ou un cyber-sanglier se perde dans les bois sous la pluie », se moque l’élu.

Julien Aubert va même jusqu’à attribuer à l’amendement de son confrère la « palme de l’idée le plus terminator ».

Pour Damien Adam, le bien-être des animaux « chassés des heures par une meute de chiens » doit enfin être pris en compte. Selon le député, son amendement permettrait de « préserver les sensations pour les chasseurs à courre ».

Pour le député LaREM de Seine-Maritime, la chasse à courre ne peut pas perdurer sans innovation. « Je comprends l’attrait de cette pratique : aller en forêt avec ses potes, c’est convivial, mais on peut adapter », souligne-t-il auprès du site Actu.fr.